Chapitre 11

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Dans les gradins, plus personne ne parle, nous retenons tous notre souffle, cette situation tendue entre Taiju et Alyzée rend l'atmosphère pesante.

La brune à la peau hâlée laisse planer une aura terrifiante, ses yeux brillent de défi, de folie, ils me rappellent ceux d'Izana, ce même regard qu'il avait quand une situation le faisait frémir, quand l'adrénaline d'un combat se répandait dans ses membres, cette prestance qui montrait qu'il était là pour quelque chose et qu'il était le chef.

Dans les gradins, j'entends des pas, la personne se déplace lentement, Taiju ne réagit pas, Alyzée est imperturbable, les deux se toisent, en avançant lentement, Kakucho accompagné de Takeomi se postent à côté de la brune, cette dernière relève la tête avec fierté, elle remet l'arme à feu à Taiju, puis dans un mouvement rapide et fluide elle le frappe avec son coude.

Taiju incrédule, tient sa joue gauche, Kakucho sort immédiatement un pistolet, Takeomi retire le haut de Alyzée, seul un bandage rouge cache sa poitrine, elle se tourne pour montrer son dos, en voyant le tatouage du Bonten opposé avec celui du Tenjiku comme pour symboliser le Yin et le Yang, j'écarquille les yeux quand je comprends enfin pourquoi les membres du Bonten suit Manjiro aveuglement.

Alyzée : Taiju Shiba, tu as cumulé des dettes au près du Bonten depuis deux ans et emprunter de l'argent au Tenjiku il y a cela bien longtemps.
En tant qu'ancien Roi Céleste du Tenjiku et cheffe du Bonten je réclame le paiement immédiatement.
Si tu ne peux pas payer tes dettes, tu le paieras de ta vie.

Sa voix est plus que glaciale, elle résonne au plus profond de mon être, en se tournant légèrement, mes poils s'hérissent, je ressens une dose d'adrénaline si puissante que mon pouls bats de manière irrégulière, les yeux clairs de la brune m'observe, un rictus s'étire de ses lèvres, son regard change dès qu'elle croise celui de Taiju.

Alyzée : Tu dira à ton homme de main d'abaisser son arme de la tête de Hanma.
A moins que tu ne tiennes pas à la vie.

Taiju : Ça ne te ressemble pas de prendre soin de ton chien.

Kakucho : Bon, tu paies ?

Takeomi : Nous n'avons pas que ça à faire.

Ils ne perdent pas le nord les deux.

Derrière mon dos, je sens le canon d'une arme à feu glisser légèrement sur ma colonne vertébrale, je replace mon chapeau correctement sur ma tête et je me relève pour faire face à celui qui à osé me pointer un pistolet dans le dos.

Face à moi se tient un homme assez grand, il est brun, sa peau est marquée par des tatouages imposants, ses cheveux sont longs et noirs, cet homme vêtue d'un jean bleu et d'un débardeur noir lorgne sur Alyzée qui elle ne le regarde pas.

Taiju : Ichida , donne la carte bleue à Alyzée.

Ichida : C'est ton petit prénom ma beauté.

Moi : Fait gaffe à ce que tu dit.

Alyzée : Takeomi appelle Koko et voit avec lui pour le virement.

Ichida : Pourquoi ? C'est ta meuf tu te la tapes ?

Moi : Excuse-moi ?

Ichida en souriant s'approche de moi, nos visages sont côtes à côtes, une haine indescriptible envers sa personne me tords les tripes, elle monte vers ma gorge, je crispe ma mâchoire, il me prend par la nuque et rigole méchamment.

Requiem pour un fouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant