Chapitre 18

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La douce adrénaline se répand dans mon corps tel un venin, adossé contre la fenêtre, je continue d'insuffler dans mes paumons la toxicité de ma cigarette, mon regard se porte a l'extérieur, le soleil brille encore, le vent qui s'élève entraîne ma fumée au loin, les gens se baladent, rigolent entre eux, discutent, s'embrassent, un couple se dispute, la femme ne cesse de secouer son copain, ce dernier fatigué la prend en sac à patate et elle rigole.

Je pense que ça aurait put être Kaori et moi.

Dans le bureau de Koko, la cheffe donne les dernières instructions, soudainement un bruit sourd me parvient aux oreilles, la voix de Sanzu s'élève, il pousse un crie de terreur, je porte mes mains sur le rebord de la fenêtre, avec l'élan que je prends, mes pieds touchent le sol et quand je relève la tête j'aperçois avec stupeur le corps de Kaori gisant au sol.

Merde ! Merde !

Moi : Kakucho ! Du sucre vite !

Manjiro : Tu comptes faire quoi avec du sucre ?

Mon regard se perd dans celui de Manjiro, il est assis sur un fauteuil, ses jambes sont croisées, son visage est vide d'expressions, cette situation ne l'inquiète pas, au contraire il est d'un calme olympien, moi j'arrive très vite face à lui, je serre très fort mes poings, sauf que son manque de compassion me fait vriller.

Je le prends par la gorge, quand je le soulève légèrement, je m'aperçois vite, qu'il est très léger, Manjiro a dû perdre du muscle, en même temps, quand je l'examine mieux, je vois dans ses yeux qu'il lui manque cette étincelle qui faisait de lui Mikey l'Intouchable.

Moi : Tu es tombé bien bas.
Si j'ai demandé du sucre c'est parce que Kaori fait de l'hypoglycémie.

Manjiro : Je, je, je ne savais pas.

Tu es pathétique.

Moi : Ressaisis-toi.

Mais qu'est-ce que tu fait Hanma la !

Kakucho : C'est bon Hanma !

Sanzu : Kaori ! Kaori !
C'est bon ton frère est là, avec du miel ?
Mec tu es sérieux là ?

Rindô : Mais tu fou quoi Sanzu ?

Sanzu : Beh euh, si on lui met dans le sang ça ira plus vite !

Ran : Sanzu, j'ai combien de doigts ?

Sanzu : Je ne sais pas du con ta main est verte.

Takeomi : SANZU !
Tu abuses !
Pas pendant les réunions les drogues du con !

Sanzu : Toi ferme ta gueule le balafré !

Koko : Parlez moins fort ...

Pitié aidez moi ...
Pas un pour rattraper l'autre.

Manjiro Sano.
Ça me fait bizarre de l'avouer, mais, à ce moment, il me touche, car c'était un combattant de renom, un homme qui même après m'avoir blessé physiquement méritait tout mon respect, cet homme n'est plus celui que j'ai face à moi, cet homme est éteint, alors je le repose au sol et je décide de porter mon attention sur une personne qui en vaille la peine.

Requiem pour un fouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant