Colonia

Partie 2 - Chapitre 15

Hello! Nouveau chapitre, attention: scènes explicites ;) 

Je restais immobile pendant quelques secondes. Je ne comprenais pas où est-ce qu'il voulait en venir. Ou plutôt je ne voulais pas le voir.

Il était resté calme, observant avec minutie chaque mimique de mon visage qui traduisait mon stress et mon appréhension. Sa main n'avait pas lâché mon menton, se mettant même à caresser du bout des doigts le commencement de ma joue.

« Je vais être franc avec toi Ila. Jamais un cyclone n'était passé aussi près de la colonie et j'ignore si les habitations vont tenir debout. Tu as donc le choix. »

Son regard s'était fait bien plus sombre. Je sentais qu'il était en train de me poser un ultimatum.

« Soit tu retournes avec tes sœurs et tu pries pour survivre à cette nuit... Il continua la voix plus grave. Soit tu viens te mettre en sécurité avec moi et Alejandra pour sauver ta peau. »

J'avais compris depuis le début qu'il allait m'imposer ce choix. Mourir ou survivre à ses côtés. Il n'y avait que lui et son cerveau diabolique qui pouvaient construire ce genre de machination.

Je reculais mon visage de sa main et fermai les yeux en soupirant longuement. Je sentais les bourrasques violentes s'abattre contre le toit de l'habitation. Je savais que même chez César je n'étais pas en sécurité.

Il n'y avait qu'avec lui.

J'ouvris les yeux et rencontra automatiquement ses pupilles dilatées qui ne m'avaient pas lâchées.

« C'est d'accord, murmurai-je, je ne veux pas crever ici. »

Un fin sourire diabolique se dessina sur son visage et sa main attrapa mon bras.

« Tu connais la route. » souffla-t-il, en empoignant ma taille de façon possessive.

Me laissant faire, je hochais la tête doucement et me mis à avancer vers le couloir. Arrivée à sa fin, la main de César se posa sur la poignée et ouvrit la porte vétuste que je commençais à bien connaître.

J'entrai et descendit les escaliers calmement. J'entendais César fermer à clés et venir à ma suite mais j'étais déjà arrivée dans la petite pièce dans laquelle Alejandra se trouvait.

Elle avait allumée quelques bougies, évitant de gaspiller l'électricité qui ne marchait qu'à moitié avec la tempête. Reposant sur le canapé, elle avait un air décontracté et n'attendait que nous. La scène était presque sensuelle si on oubliait que de l'autre côté du mur une tempête se déchaînait et terrorisait des dizaines de personnes.

Je sentais la présence de César derrière moi qui était resté immobile. J'ignorais pourquoi mais leur silence donnait une impression étrange à la pièce. J'étais gênée mais j'ignorais pourquoi.

« Qu'est-ce qu'on fait ? » demandai-je pour briser le silence.

Alejandra leva les yeux vers moi et les détourna aussitôt pour échanger avec César une œillade pleine de sous-entendu. Comprenant à quoi elle faisait référence, je rivai les yeux au sol, honteuse qu'ils puissent penser que je partageais les mêmes fantasmes qu'eux.

César avança et me contourna. Sans me jeter un regard, il s'assit au côté de Alejandra sur le canapé. Cette dernière lui laissait de la place mais resta proche de lui. Leurs deux corps étaient en contact sans que l'un deux n'initie quoi que ce soit.

Mais je le sentais. J'avais couché suffisamment de fois avec César pour sentir son excitation. Et le visage fiévreux d'Alejandra me confirmait également ses intentions.