Partie 2 - Chapitre 13

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Me revoilà de retour! Je vous ai laissé un petit mot à la fin du chapitre pour vous expliquer mon absence, en attendant: bonne lecture!!


***




Pour ne pas perdre de temps, j'avançai rapidement vers l'habitation de César. Je sentais qu'un danger se profilait et il valait mieux pour moi de ne pas traîner dehors.

J'avais dû mal à suivre son comportement. D'abord, il me donnait un orgasme sur son bureau. Puis m'adressait des propos cruels pour se moquer de ce qu'il s'était passé entre Alejandra et moi. Et lorsque je l'avais giflé, j'avais cru voir le diable en lui. Ses iris m'avaient brûlé, avec une promesse menaçante que j'allais regretter mes gestes. J'ignorais où avait-il souhaiter m'emmener. J'imaginais sans mal que la colonie était dotée de cellules pour ses membres récalcitrants. C'était même surprenant qu'il ne m'y ait jamais mise.

Cette mini-révolte tombait à pic. Elle ne m'étonnait pas tant que ça. La colonie, bien qu'elle soit petite, était un univers politique où il était naturel pour les divergences de s'entrechoquer. Vu les cyclones qui se multipliaient, les membres de la colonie étaient de plus en plus tendus. César était leur chef. Il leur devait des comptes lorsque tout ne se déroulait pas comme ils l'entendaient. Je n'étais pas inquiète pour lui. L'homme qui l'avait prévenu avait mentionné quatre hommes. Ce n'était rien face à la centaine d'individus masculins de la colonie.

Pourtant, César m'avait quasiment ordonné de m'enfermer chez lui. J'étais bien naïve d'avoir la sensation qu'il voulait me protéger. Il était à deux doigts de déchaîner une montagne de violence contre moi quelques minutes auparavant.

Mais je n'arrivais pas à comprendre pourquoi ce n'était pas vers mon habitation qu'il m'avait dirigée. J'aurais très bien pu rester sagement dans le salon, en attendant que l'après-midi se finisse et que mes sœurs me rejoignent.

J'ouvris la porte et pénétrai dans le salon que je commençai à connaître par cœur. La salle au bout de couloir dont il avait parlé m'était totalement inconnue. Sans mal, j'avançai dans le couloir et me retrouva devant la porte en question.

Je me mis à tester les différentes clés du trousseau qu'il m'avait donné. Quel imbécile de ne pas m'avoir indiqué laquelle pouvait ouvrir la porte.

Un cri aigu retentit à l'extérieur et je dus me faire violence pour ne pas voir d'où est-ce qu'il provenait. César m'avait spécifiquement ordonné de n'ouvrir qu'à lui. J'imaginais que cela comptait y compris si je n'étais pas encore cachée.

Des brouhahas se firent entendre et mon cœur se mit à accélérer dangereusement.

Ok. J'avais peut-être été un peu trop confiante sur ce coup-là et que finalement l'ordre de la colonie était plus fragile que je ne m'avais imaginé.

Accélérant mes recherches, je trouvais au bout de quelques instants la clé qui ouvrait cette foutue porte. Je la poussai et m'engouffra à l'intérieur.

Je ne distinguais rien, aucune fenêtre n'était présente mais je sentais un air froid sur mes pieds. Cherchant à l'aveugle un interrupteur, je finis par en trouver un et je vis devant moi un escalier. Dans lequel j'aurais pu tomber la tête la première si j'avais avancé. Mais bien sûr, César s'était bien gardé de me partager cette information.

Je fermai la porte derrière moi et descendis lentement les marches de l'escalier. Jamais je n'aurais cru que César possédait une cave. L'habitation, bien qu'elle soit plus grande que les autres, était tout aussi minable, faite de bois exotique et de branches. L'installation en béton sous terre devenait ma plus grande découverte, juste après celle des caméras de surveillance truffées dans toute la colonie.

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