Bonjour à tous! Voici un nouveau chapitre (plutôt calme), en attendant de moments plus intenses ;) Le prochain chapitre sortira mercredi!! En attendant, bonne lecture et profitez bien de vos vacances pour ceux qui en ont 🖤🖤🖤
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31 décembre 2012
« Ila, Alejandra, Laura et Diana, vous irez dégager les feuilles qui se sont amassées le long des hangars. Dès que vous avez fini, vous irez en cuisine rejoindre les autres. »
Mes voisines hochèrent la tête de façon obéissante, comme de petits soldats. Je gardais la tête levée, les yeux ancrés dans ceux de César. J'attendais qu'il dise quelque chose de plus. Je crevais d'envie qu'il rajoute une autre phrase pour nous, pour moi. Ses yeux s'attardèrent dans les miens pendant une fraction de seconde mais il conservait son expression froide et distante.
Puis, à ma déception, il brisa notre échange et consulta sa feuille. Il humecta ses lèvres et releva la tête vers la foule.
« Andrès et ton équipe, vous irez entretenir les machineries et, si vous avez le temps aujourd'hui, les véhicules du hangar aussi. »
Mon cœur se serra. La perspective d'un rendez-vous avec lui aujourd'hui tombait à l'eau, comme cela avait été le cas pour les autres jours de la semaine dernière.
J'avais passé le plus clair de mon temps à enchaîner les tâches les plus stupides et abrutissantes les unes que les autres. Je regrettai amèrement mes journées que j'avais passées à bouquiner tranquillement dans le cocon rassurant de l'habitation de César. Sans lui et sans son attention, la vie à la colonie était extrêmement morne.
C'était dingue. C'était lui qui animait tout ça et il devenait indispensable dans le fait d'ajouter une quelconque once de vitalité dans mon quotidien. C'était une prison et, par sa présence, il la rendait moins insoutenable.
Mon bourreau continua d'énumérer les prénoms et les besognes de la journée jusqu'à arriver à la fin. Je ne suivais plus depuis bientôt quelques minutes, me préparant mentalement à passer ma journée avec Alejandra.
Mais le coup de couteau survint les derniers secondes du laïus de César. Alors que je m'attendais à ce qu'il conclue et nous souhaite une bonne journée, il avait levé la tête vers mon groupe, les femmes de sa maison. Son regard s'était fixé mystérieusement sur l'une d'entre nous puis il avait ouvert la bouche :
« Et aussi, Mary, tu me rejoindras à 17h. »
Mes yeux se plissèrent, tentant de masquer la piqûre de douleur qui avait surgi dans mon estomac. Je ne pouvais rien n'y faire. La déception était grande, d'autant plus que son choix s'était porté sur Mary. Mes moqueries enfantines avec Luisa ne me suffisaient pas à la haine grandissante et incontrôlable que je lui portais.
C'était quasiment instinctif. Quelque chose n'allait pas avec elle. C'était son air angélique, ses cheveux blonds qu'aucune d'entre nous ne possédait. C'était ses mimiques discrètes et fragiles, comme si elle était la plus grande victime parmi nous. Je ne supportais pas son accent qui arrondissait la fin de ses phrases, ni ses gestes doux lorsqu'elle se servait à manger dans la cuisine.
Lorsqu'elle me jetai des coups d'œil discrets, je me faisais violence pour ne pas lui répondre par des regards noirs. Je savais que je me devais de ne pas devenir comme Alejandra. Il en allait de ma santé mentale. Mais Mary n'était pas comme toutes les autres femmes de la colonie, qui, malgré moi, ne m'apparaissaient pas menaçantes. Mary me faisait peur. C'était un cauchemar vivant où j'étais témoin de l'attention grandissante que César lui portait.
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Colonia
Romance"𝕿𝖚 𝖑𝖊 𝖘𝖆𝖎𝖘 𝖆𝖚𝖘𝖘𝖎 𝖇𝖎𝖊𝖓 𝖖𝖚𝖊 𝖒𝖔𝖎, 𝖑𝖆 𝖋𝖗𝖚𝖘𝖙𝖗𝖆𝖙𝖎𝖔𝖓 𝖈𝖗𝖊́𝖊 𝖑𝖊 𝖒𝖆𝖓𝖖𝖚𝖊. 𝕰𝖙 𝖈'𝖊𝖘𝖙 𝖊𝖝𝖆𝖈𝖙𝖊𝖒𝖊𝖓𝖙 𝖈𝖊 𝖉𝖔𝖓𝖙 𝖏'𝖆𝖎 𝖇𝖊𝖘𝖔𝖎𝖓 𝖖𝖚𝖊 𝖙𝖚 𝖗𝖊𝖘𝖘𝖊𝖓𝖙𝖊𝖘." Ila a été forcée d'entrer dans un...