Chroniques amoureuses au Ministère [Dramione]

Chapitre 22 - Une nuit à Sainte Mangouste

- ANDREW ? répétèrent ensemble Hermione et Calvin.

- Cette ordure ! ajouta Hermione pour la forme. 

Draco tenait encore difficilement sur ses jambes, si bien que Calvin devait le soutenir avec force sous le bras, et quand Draco s'affala un peu plus sur lui-même, Calvin gémit sous son poids. Visiblement, le philtre d'amour avait été si puissant qu'il lui avait aspiré toute énergie vitale. L'antidote en avait simplement stoppé les effet mais Draco devait à présent se reposer pour récupérer. 

- Bon, reprit Hermione en constatant l'état pathétique de Draco. Je propose que nous t'accompagnions à Sainte Mangouste.

- Non, je... commença-t-il.

- Je ne veux rien entendre ! le coupa-t-elle avec colère. Tu as vu ta tête ? Tu ne tien pas debout ! Seul un mage pourra te remettre sur pied et il te faut du repos. 

Calvin et Draco échangèrent un regard inquiet, puis éclatèrent de rire face au soudain énervement d'Hermione. 

- Ça ne me fait pas rire bande d'idiots ! 

Elle assainit un coup sur l'épaule de Calvin, qui émit un cri de douleur. 

- Mais... se plaignit-il. C'est lui qui a commencé ! 

Au moment où il pointa son doigt vers Draco pour le désigner coupable, ce dernier fit semblant de vouloir le mordre. Hermione ne put réprimer un sourire en coin en voyant ces deux-là se chamailler comme des enfants, mais reprit rapidement son sérieux en pensant que celui qui avait mis Draco dans cet état n'avait rien d'un enfant. 

- Ça suffit ! Ecoutez, ça fait plusieurs fois qu'Andrew tente des coups dignes du plus adepte de la maison Serpentard pour m'atteindre. Il n'hésite pas à manipuler d'autres sorciers ou à leur administrer des potions plus que dangereuses alors nous devons l'arrêter au plus vite où il pourrait bien faire d'autres dégâts. Et ce n'est pas avec votre attitude du niveau de deux premières années prépubères qu'on va s'en sortir. 

Elle leur lança un regard promettant les pires tortures en cas de nouveau fou rire, ce qui les incita à se ressaisir et à recouvrir leur sérieux. Ils reprirent leur marche en direction des ascenseurs et arrivèrent rapidement au niveau de l'Atrium pour quitter le ministère en direction de Sainte Magouste. Dans l'immense hall de l'hopital magique, l'habituel balais des malades en tous genres se jouait toujours depuis la dernière fois qu'Hermione y était passée. De douloureux souvenir lui remontèrent à l'esprit et elle du faire appel à toute la force de sa volonté pour ne pas laisser échapper une larme quand elle pensa à tous ceux qui avaient atterri ici après la bataille de Poudlard et surtout à ceux qui n'en étaient jamais repartis. Calvin la tira par le bras ce qui eut pour effet de la sortir de ses pensées morbides. Elle s'approcha donc du comptoir derrière lequel une sorcière replète se débattait avec une plume un peu trop en forme. 

- Hum hum... osa Hermione. 

- Oui et bien un instant je vous prie ! lança la sorcière sans même lui accorder un regard. Vous voyez bien que ce n'est pas le moment. 

La plume s'était soudainement attaquée à une affiche posée sur le comptoir et y écrivait des messages incompréhensibles alors que la sorcière tenait vainement de l'attraper entre ses petites mains potelées. La plumes, bien trop agile pour elle, lui échappait à chaque fois qu'elle voulait refermer ses mains dessus. Hermione attendit, se disant qu'elle aurait pu l'aider d'un coup de baguette, mais l'humeur massacrante de la réceptionniste ne lui donna absolument pas l'envie de se presser. Elle jeta un regard en coin à Draco qui l'observait avec le sourire, comprenant parfaitement ce qu'il se passait dans son esprit.