𝐌𝐮𝐬𝐞 [seongjoong] (non corrigée)

ⅩⅩⅩⅠ

Nous sommes le quatorze avril, une semaine tout pile avant l'opération. Je suis exceptionnellement à l'hôpital ce weekend à cause de mon trop grand stress. Nous essayons de moins me stresser car pendant l'opération, il se pourrait que l'insuffisance cardiaque dont je fais preuve soit plus forte dans les jours où l'opération va survenir et cela pourrait rendre l'opération encore plus difficile qu'elle ne l'est déjà. Aussi, mes oncles ont préféré me laisser à l'hôpital pour le weekend pour préparer et payer tous les soins nécessaires au bon déroulement de l'opération ; les soins, la sonde, le traitement, les chirurgiens et les infirmiers qui viennent juste pour moi.

Mais Sihun n'aide pas, elle se balade dans l'hôpital parfois quand sa mère travaille, elle avance dans le couloir de mon étage, les mains devant elle, son air serein et son sourire détestable sur le visage. Elle semble nous ignorer moi, Sannie et Wooyoung. Ça m'arrange mais ça me fait angoisser aussi, rien que sa présence me dérange et me fait peur. Je ne sais pas ce qu'elle trafique et j'ai peur de ce qu'elle veut vraiment faire ici, je ne sais pas si elle veut jouer de moi ou bien faire du repérage mais j'aime pas ça. Surtout que Chan a été admis à l'hôpital lui aussi à cause de son cancer, il est dans la chambre à l'étage du dessous, il est vraiment dans un sale état. Je ne vais pas pouvoir le voir cette semaine à cause de mon stress, je n'ai pas le droit de sortir. Alors je lui écris des lettres que je lui envoie par le biais des infirmières qui passent dans ma chambre.

Wooyoung a repris beaucoup de poids et les médecins disent qu'il serait prêt à sortir de l'hôpital, ce qui rend San très triste. Le psychiatre de Sannie a dit qu'il verrait pour le faire sortir aussi, vu que le sommeil du blond est paisible seulement lorsque je suis là ou quand il y a Wooyoung à ses côtés, ça l'empêche de faire des cauchemars. Et puis les visites sont moins longues désormais, environ une heure par jours par patients, et encore. Donc pour ces deux-là, c'est très compliqué niveau moral, ils veulent rester ensemble mais l'un est "guéri" et l'autre non, même si Sannie ne peut pas vraiment guérir à part avec des médicaments qui apaisent son sommeil et qui le font dormir.

Aujourd'hui, Hongjoong vient me rendre visite avec Yeosang et ils vont rendre visite à Wooyoung juste après. J'aimerais sortir de ma chambre mais je n'ai pas le droit, il faut que mon taux de cortisol diminue. Bien sûr, les patients peuvent se voir entre eux donc je reste avec mes deux cadets la plupart du temps et je mange avec eux, pour éviter que je reste seul comme un rat en cage. Je pense que Chan doit apprendre les joies de rester à l'hôpital ; l'ennui, la solitude, le sentiment d'isolement. C'est ce que je reprocherai à l'hôpital s'il n'y avait pas tant de bons côtés, on s'ennuie vraiment, on regarde le temps passer.

Toutes nos journées se ressemblent et passent sans que nous ne pouvons rien faire d'autre qu'attendre que les médecins nous disent "guéri" pour sortir et reprendre une vie normale. En regardant mes cadets jouer dehors par la fenêtre, je m'occupe des fleurs que Hongjoong m'a ramené. J'en prend vraiment soin, c'est l'une des rares choses que j'aime faire en dehors, s'occuper de fleurs est une chose apaisante chez moi. Alors, chaque soir je les bichonne et prend soin d'elles comme je le peux. Et elles grandissent bien, leurs pétales sont vraiment belles une fois que l'on s'en occupe bien.

Wooyoung et Sannie jouent encore dehors avec d'autres patients, ils aiment toujours autant jouer dehors, sans se soucier du mon qui les entourent. La fenêtre ouverte, je peux entendre la voix de Wooyoung et le rire de San. Vous me direz, comment les patients peuvent sortir ? Les infirmiers n'ont pas peur qu'ils s'en aillent ? Bah en fait, notre bracelet de patient avec notre nom, prénom et date de naissance a une puce de traçage à l'intérieur, et seul un infirmier de l'hôpital peut nous retirer ce bracelet, généralement à la fin d'un séjour. Donc si on tente de s'échapper, on sait parfaitement où tu es et on hésite pas à venir te chercher.