𝐌𝐮𝐬𝐞 [seongjoong] (non corrigée)

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Nous voilà maintenant lundi, jour où je dois retourner à l'hôpital, comme chaque semaine. Il est huit heures et nous déposons Joongie à l'université, il me fait un petit signe d'au revoir avec un sourire que je lui rends doucement avant de le voir entrer dans la bâtisse. Mes oncles ont voulu déposer Hongjoong directement à l'université vu que c'est sur la route, ça lui évitait de prendre le train de chez moi jusqu'à son école. Je dors un peu sur le trajet, ma poitrine me fait un peu mal de temps en temps, il nous reste dix minutes de route avant d'arriver à l'hôpital.

Les deux adultes devant moi discutent tranquillement tandis que le plus âgé roule prudemment car malheureusement, le brouillard matinal cache toute vue nette. Le soleil s'est levé, il fait plutôt doux pour un mois d'avril mais c'est agréable, le soleil affiche son meilleur sourire. Néanmoins, ce que j'ai trouvé dans le sac de Sihun me laisse perplexe et horrifié, j'ai vraiment peur de ce qu'elle pourrait me faire à moi ou à mes proches. Elle est dangereuse, et j'ai peur d'elle, vraiment peur d'elle. Je ne sais pas à qui je pourrais parler de tout ce que j'ai trouvé, je suis littéralement la cible d'une stalkeuse et je ne sais pas quoi faire.

Je ne peux pas en parler à mes oncles, ils iraient trop loin, et puis mon opération les stressent déjà assez pour leur rajouter ça sur le dos. Je pourrais en parler à Wooyoung ! Lui qui déteste cette fille et qui connaît sa vraie nature, il me croira forcément ! Et en plus, j'ai des preuves de ce que j'avance alors s'il pense que je vais trop loin, je pourrais prouver ce que je dis. Je ne sais pas si je devrais le dire à Sannie, il est peut-être trop sensible pour qu'il sache... En parlant de San, je fais les mêmes cauchemars que lui ; je vois des choses qui m'ont traumatisé, dont Sihun que j'ai vu la nuit dernière.

Je suis épuisé, je veux vraiment dormir mais Sihun me hante, pourquoi moi sérieux, qu'est-ce que je lui ai fait pour qu'elle me prenne pour cible ? Puis ses copies de ses papiers administratifs sont étranges, je me demande qu'est-ce qu'elle en aurait fait... Aussi, j'ai caché le sac dans un endroit sûr où mes oncles n'iront pas chercher ; à la cave, avec les rats. C'est dégueu, pas vrai ? Certes mais c'est le seul endroit de vraiment potable pour cacher des preuves aussi graves.

Je me demande comment elle a pu avoir toutes mes informations personnelles, à part ce qu'elle aurait pu avoir à l'hôpital grâce au pass de sa mère. Avec cette petite carte, elle peut aller n'importe où, dans n'importe quelle chambre grâce au pass d'infirmière. C'est sûrement avec ça qu'elle m'a prise en photo à l'hôpital où je dormais... Je me demande aussi pourquoi elle a marqué "the last" sur le carnet, je suis le dernier ? Mais le dernier de quoi exactement ? Ça me fait avoir des frissons tout cela, maintenant j'ai l'impression que quelqu'un me regarde partout où je vais et c'est vraiment désagréable...

Nous arrivons à l'hôpital vers huit heures quinze, nous nous présentons à l'accueil et je sors ma carte de patient pour avoir accès à ma chambre. Après cela, nous montons avec l'ascenseur au troisième étage puis je vais dans ma chambre après avoir salué mes oncles, et je vais directement sur le lit. Madame Lim entre dans la pièce quelques dizaines de minutes après que j'entre. Elle est souriante, rayonnante comme chaque jour qu'elle passe ici, ça se voit qu'elle aime son travail pour être de si bonne humeur.

C'est rare que des médecins ou infirmiers viennent avec le sourire ici, pas que c'est glauque et lugubre, c'est juste que ça doit les épuiser d'autant travailler sans pause. Madame Lim fait mon examen en me parlant, elle est toujours optimiste, positive et pleine d'énergie. Elle est aussi très gentille avec moi, elle fait mon examen le plus précisément possible. Elle me parle pour me détendre lors de la prise de sang et de l'électrocardiogramme. Sans grande surprise le bilan est plutôt négatif au niveau du cortisol, de l'ocytocine et de l'adrénaline, les trois hormones du stress que l'on regarde chez moi.