D'un bidonville à une vraie vie

1er Avril

9:26
Aujourd'hui je suis assez d'humeur maussade. Oui, je vais avoir une meilleure vie mais est-ce que je suis obligée de quitter tous ceux que j'aime pour ça?
Parce que si c'est le cas je n'en veux pas du bonheur.
Aujourd'hui le maire d'Aqua nous invita tous (les habitants du bidonville) a une assemblée pour parler de notre mode de vie.
Lui: Chers.... Chers! je vous ai réuni aujourd'hui pour vous dire que le conseil général a pris une décision très importante: Nous allons améliorer votre qualité de vie!
Vous n'aurez plus a fouiller les dépotoirs car nous allons réaménager le bidonville pour en faire "Mary Salada" -sa femme- Pour ce faire vous devrez vider la ville mais pour ne pas être a la rue vous allez habiter chez une famille ou dans un foyer créé à cet effet! Vous trouverez toutes les infos auprès de nos informateurs. Sur ce, bonne journée!
Je vais donc voir un informateur.
Lui: Nom et Prénom. Il dit ça d'une voix monotone.
Moi: Camille Vasquez.
Il tape sur un ordinateur.
Lui: Vous allez habiter chez la famille Adams. Mélanie, Gabriel et Jérémie. Vous pouvez partir à partir de demain. SUIVANT!!
Moi: Euh... Est-ce que vous pouvez me lire l'adresse?
Lui: Pourquoi?
Moi(en chuchotant): Je ne sais pas lire.
Lui: HUM... 7606 rue des Marseilles.
Moi: 7606 rue des Marseilles. Merci!
Lui: Ouais ouais... Au revoir. SUIVANT.

12:45
Je suis en train de me préparer. Je n'ai pas grand chose mais ça me prend quand même 5 grosses minutes! J'ai 7 chandails, 3 pantalons, 2 pantalons 3/4, plusieurs sous-vêtements et c'est ça!

3:15
C'est le moment que je redoutais depuis l'annonce des départs.
Dire au revoir à ma meilleure amie. On se connait depuis l'âge de la raison et on ne s'est jamais séparées alors le fait de partir à deux bouts différents de la ville elle dans un centre et moi dans une maison... c'est éprouvant..
Je marche jusqu'à sa maison et je stresse. Je suis enfin arrivée.
Moi: Allo...
Elle: Salut
Moi: Ça va?
Elle: ouiiiiiii!!!
Moi: Mouais... Je suis désolée je ne voudrais tellement pas partir mais tu sais que c'est le maire qui l'a demandé, obligé même.
Elle: Je sais...
On discute encore pendant 30 minutes et on pleure aussi. Finalement la maman de Mathilde me dit qu'il faut que j'y aille.
Moi: D'accord. On s'appelle hein?
Elle: Ouiii *renifle*
Je pars donc chez moi à 8:45 et je vais me coucher.