Partie 3 - Chapitre 25

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Partie 3 : Une mauvaise journée


Zeik ne laissa même pas le temps à son copain ne rentrer dans l'appartement. À peine la porte ouverte, il lui sauta dans les bras et s'accrocha à lui, comme un bébé singe à sa mère. Malgré les appels et les messages, il avait l'impression de ne pas l'avoir vu depuis une éternité.

- Tu m'as manqué !

- Toi aussi mon cœur... Toi aussi.

Portant ce nouveau poids en plus de ses valises, Ekel rentra dans le salon et referma la porte derrière lui. Ce voyage avait été bénéfique, enrichissant, important mais il devait bien l'avouer, être de retour chez lui, lui faisait un bien fou. Il avait été éloigné des bras de son Asiatique trop longtemps.

Abandonnant ses chaussures dans un coin, tenant le plus jeune d'un bras, il se laissa tomber sur le canapé. Il n'avait pas changé, toujours aussi usé et pourtant confortable. Il resserra un peu plus sa prise sur son copain – à présent assis à califourchon sur lui – comme s'il craignait qu'il s'éloigne.

- Alors qu'est-ce que j'ai manqué d'important ici ?

- Rien que je ne t'aurais pas déjà dit au téléphone.

- L'université se passe bien ?

Zeik s'écarta un peu d'Ekel, plongeant son regard amoureux dans le sien.

- Tu tiens vraiment à parler de l'université maintenant ?

- Non, pas vraiment.

Le plus jeune fondit sur son copain, l'embrassant comme si c'était leur première fois. Un local de stockage ou un canapé dans un salon, il n'y avait aucune différence pour eux. Seul l'amour était présent, accompagné de la passion et du manque qu'ils avaient pu ressentir autant l'un que l'autre.

Les mains d'Ekel franchirent la barrière si mince qu'offrait le t-shirt du plus jeune. Zeik les sentit dans son dos. Un simple contact, peau contre peau, qui le fit frissonner. Un parfait frisson de plaisir. Depuis combien de temps n'avait-il pas senti ces mains-là, celles de l'homme qu'il aimait, sur lui ? Pour lui, « l'éternité » était la meilleure des réponses. Les caresses étaient douces, agréables, pleines de passion. Le sport, accroché à la nuque de son copain, posé sur ses genoux, se laissait faire sans bouger. Que ce soit le baiser, ou les caresses qu'il avait rêvées, espérées, tant de fois, il appréciait tout à sa juste valeur... Si ce n'était plus. Il ne pouvait qu'aimer ce qu'il était en train de vivre.

Les caresses s'intensifièrent, l'excitation monta d'un cran. Ils voulaient aller plus loin, autant l'un que l'autre. Zeik sentit les mains d'Ekel, des mains qu'il connaissait par cœur, descendre plus bas, franchir le pantalon, prendre possession de ses fesses. Beaucoup plus d'intensité, beaucoup plus d'envie. Très vite, les vêtements devinrent une gêne qu'ils avaient envie de faire disparaître. Le sportif bougea enfin, enlevant ses mains de la nuque de son partenaire pour entreprendre de défaire sa chemise. Retrouver son copain dans tout ce qu'il avait de plus naturel : une petite envie obscène, il l'assumait. Peau contre peau, un baiser qui ne s'était toujours pas interrompu, c'était si plaisant.

Après les hauts, Ekel s'entreprit à déboutonner le pantalon du plus jeune. Il ne pouvait pas le garder, bien trop gênant pour ce qu'ils voulaient faire ensuite. Il prit son temps, laissant l'envie et une pointe de frustration grandir chez l'autre. Lorsque son bas commença à le quitter, Zeik eut soudain d'autres images en tête.

Un autre moment, quelques jours avant. Un autre échange, avec un autre partenaire. Là aussi, le temps d'un soir, l'excitation avait été présente. L'envie aussi. Il devait l'avouer, il n'avait pas dit non cette fois-là. Il avait consenti, il l'avait voulu.

Un Jour Ils Comprendront - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant