Un Jour Ils Comprendront - Tome 2

Chapitre 16

Quelques personnes étaient assises dans les gradins du gymnase. Des curieux pour la plupart, des personnes de secondes et même de troisième année.

Aujourd'hui, l'équipe féminine et l'équipe masculine de première année de basket allaient disputer le premier match amical intra-universitaire de l'année. Pour plus de challenge, ou de parité - tout dépendait des points de vue – les deux coaches encadrant chaque équipe avaient pris la décision de mélanger ces dernières. Pour ce match ce ne serait pas « filles contre garçons ».

Zeik, encore dans le vestiaire à se changer, avait hâte de commencer. Au-delà du fait qu'ils allaient enfin jouer un nouveau match, c'était le challenge proposé qui le motivait. Il n'avait encore jamais joué de la sorte. Cet aspect « mélange d'équipe » et « mixte » revêtait un aspect totalement nouveau pour lui.

Ils venaient de passer des semaines à apprendre à se connaître, à s'accepter, à se faire confiance afin de jouer au mieux ensemble. Sur ce point-là, depuis leur premier match, ils s'étaient grandement améliorés. À présent on leur demandait de réaliser la même chose, durant quelques heures, le temps d'un match. Chaque équipe allait découvrir les compétences de chacun de ses membres, tout en essayant de décrocher la victoire. Ce match, même s'il n'avait rien d'officiel, était une autre sorte d'entraînement dont chaque joueur allait en tirer parti.

Cheveux attachés pour une fois, il quitta les vestiaires en même temps que les autres. L'équipe féminine était déjà présente sur le terrain à faire des étirements. Brisant le cliché, elles avaient été plus rapides à se préparer.

Zeik jeta un coup d'œil à tout le monde : un petit public, les deux coaches en pleine conversation - répartissant sans doute tous les joueurs en deux équipes équilibrés -, et des joueurs qui avaient tous soif de victoire même si cela n'avait rien d'officiel. Une victoire était toujours gratifiante.

Lorsque Monsieur Tuillier leur avait parlé de ce match, il avait assuré que tout le monde jouerait au moins un quart-temps sur quatre et pas plus de deux, c'était la règle. À eux de gérer leur temps. Une bonne répartition qui motivait tout le monde. Personne n'allait rester sur le banc de touche. Après tout ils étaient là pour apprendre : rester assis ne les aiderait pas, cela même si Zeik jugeait qu'une bonne observation permettait de mieux jouer ensuite.

Les deux coaches, respectivement Madame Olena Bovet et Monsieur Mark Tullier, les appelèrent. Un petit rappel sur ce qu'ils allaient faire, comme s'ils pouvaient oublier et les équipes furent désignés. Zeik se retrouva donc avec Ulysse, Louis, Antoine, Emile et six autres filles. En les ayant entendus qu'une seule fois, il n'avait pas retenu tous les prénoms. Il savait juste que la capitaine, Joanne - pour le coup il avait retenu son prénom – était avec eux. C'est elle qui allait à la fois mener et motiver l'équipe. Il ignorait ses capacités et sa manière de jouer tout comme il ne savait rien sur les cinq autres. En revanche il connaissait les garçons qui étaient avec lui et, sur ce point-là, les coaches n'avaient pas menti : les équipes étaient équilibrées. Ils allaient pouvoir jouer en attaque sans laisser de côté la défense.

L'équipe en face n'avait rien à leur envier non plus. Ils allaient être menés par Ash, ils avaient un bon pivot en la personne de Mika, de bons attaquants comme de bons défenseurs et cela devait être pareil pour les filles.

Ce match promettait d'être des plus intéressant. Zeik n'avait qu'une seule hâte : commencer !

- Bien les poussins on se rassemble ! On a cinq minutes pour établir une stratégie, les appela Joanne.

- Poussin ? Releva Antoine, un léger sourire amusé aux lèvres.

- Ne fait pas attention mon chou, Joanne nous appel toujours comme ça. D'après elle c'est « mignon et motivant ».