Chapitre 11

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Je regarde Bakugay s'acharner sur un pauvre pot de yaourt du haut de mon trône. Les confettis de plastiques volent un peu partout mais il ne s'arrête pas pour autant. Je soupire. C'est à cause de son caractère de  cochon que je suis coincée dans cette ruelle mal odorante.

- Rappelle moi pourquoi je suis obligée de rester avec toi, déjà ?

- Parce que je refuse de te laisser te casser pendant que je moisit ici.

- Je croyais que tu n'aimais pas qu'une situation stagne ?

- J'ai dit que je pouvais accepter que l'on avance tout les deux, j'ai JAMAIS dit que je te laisserais prendre de l'avance sur moi.

Je souflle et m'enfonce dans mon tas de poubelles en croisant les bras, les joues gonflées pour lui faire comprendre que je ne suis pas contente.

Il lève les yeux aux ciel.

- Mais t'es sérieuse là ? C'est toi qui a pas voulu que j'explose le glaçon du glaçon, tu vas pas bouder, en plus !

- Je te rappelle que l'on a pas le droit d'utiliser nos Alter dans un lieu public sans raison valable ! C'est quand même pas de ma faute si le tien est si bruyant et pas du tout discret ! m'indignais-je.

A son tour de bouder. Raaah, mais c'est pas possible ! Un vrai gamin ! J'ai l'impression de faire du baby-sitting !
Je lui lance une vieille pantoufle à la tête.

- Hé !

- Arrête de faire le bébé !

- C'est toi le bébé !

- Bébé cadom !

- Tu vas mourir.

Il se lève et avance vers moi. Paniquée, je me redresse précipitamment pour descendre de mon tas d'ordures.

Un peu trop précipitamment, peut-être.

Je trébuche et bascule vers l'avant.
Heureusement , mon visage percute quelque chose de mou, m'évitant le trauma crânien.

Malheureusement, cette chose molle est Bakugo.

Je sent mes joues me brûler.

Au lieu de me ramasser contre le sol nauséabonde de cette décharge en pleine air, j'ai atterri le nez en plein dans le torse du blond.

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- Ben alors princesse, on tiens plus sur ses pattes ?

Elle rougit encore plus.

Hin.

Trop drôle.

Son expression facial me fait plus que jamais penser à un mochi.
Je pense que c'est ce qui est le plus déroutant avec elle ; elle passe du petit chaton tout mignon à la tigresse en un rien de temps.
Je pense que je ne suis pas au bout de mes surprises avec un phénomène comme elle.

Toujours logée dans le creux de mes bras, elle se dégage brusquement.

Et se prends les pieds dans une couverture rongée aux mites.

Elle finit dans un monticules de détritus la tête la première, en mode autruche.

OK.

Je respire un grand coup et prend sur moi pour ne pas éclater de rire, histoire de ne pas finir en orbite autour de la Terre.

Elle sort la tête des ordures, avec une arrête de poisson dans les cheveux et une expression de suricate paniqué.

J'éclate de rire.

Faut pas abuser, je reste humain.

Je crois que je l'ai vexée.

Elle me saute dessus et me plaque au sol.
N'allez pas vous faire des idées, je la contrôle les doigts dans le nez et les yeux bandés, mais c'est difficile de lutter en plein fou rire.

Elle profite de ma position de faiblesse pour me vider un sac poubelle sur le visage.

Bon.

Là, je rigole plus.

Je l'attrape par les pieds et la pends la tête en bas, mais elle ne se laisse pas faire et m'envoie des ordures volantes dans la gueule.
Un liquide visqueux fluo non-identifié me coule dans les cheveux. Je réplique en lui renversant une brique de lait tourné dans le cou.
Elle m'écrase un œuf pourri sur le nez.
Œil pour œil, dent pour dent.

Quand Ochaco met un cafard dans mon pantalon, je la jette malencontreusement contre le mur de glace de Double-face.
Celui-ci, déjà bien fondu, se brise sous le poids de mon projectile.

Ochaco atterrit en une roulade contrôlée au milieu de la rue sous le regard étonné des passants.

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Désolée pour le retard, j'ai pas d'excuse.

Juste une organisation inexistante.

Pour vous faire un dessin, mon sens de l'organisation est inférieur à mon sens de l'orientation, et mon sens de l'orientation est inférieur au néant '-'

Voilà.

À + les gens ! ❤️

Cupidon ne sais pas viser  -_-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant