Cupidon ne sais pas viser -_-

Chapitre 10

Les lycéens se retournèrent en entendant le bruit reconnaissable d'un flash d'appareil photo se déclenchant.

- Todoroki ?!

- Pardon si j'ai interrompu quelque chose ~

Effectivement, ils étaient dans une position pour le moins ambiguë.
Face à face, leurs visages étaient à quelques centimètres seulement. Ochaco sur Katsuki, tout les deux allongés par terre entre des sacs poubelles, des rougeurs sur les joues.

Et Todoroki les a pris en photos.
Comme ça.

Autant vous dire tout de suite que Katsuki est à deux doigts d'imploser, tandis qu'Ochaco ne va pas tarder à faire un arrêt cardiaque.

- TU. EFFACE. TOUT. DE. SUITE.

- Ou pas...?

- Todotrocon. Serait tu con ?

- Au contraire. Maintenant j'ai un moyen de vous faire chanter.

- TU EFFACE, DOUBLE-FACE !!

- Nous faire chanter ?

- Si vous vous approchez encore d'Izuku. Je balance votre petit couple.

- On est pas ensemble.

- Quoi ?! Comment ça, ne plus s'approcher d'Izuku ?! Mais je suis sa meilleure amie !

- Mmmh... A vrai dire, je m'adressais plus à Bakugo qu'à toi.

- COMMENT ?!?! JE FAIT CE QUE JE VEUX, D'ACCORD ??

- Ce serait dommage que tout le monde vous croit ensemble...
Le GRAND Bakugo qui joue au petit ami...
Pas sûr que ce soit excellent pour ta réputation de tueur...

- OH, TOI JE VAIS TE...!

- Rien du tout.

Après avoir prononcer ces mots, le jeune Todoroki créa un épais mur de glace entre lui et les deux autres.

_______________

<Pendant ce temps, un peu plus loin>

Depuis que Shoto est parti, un silence pensant s'est installé entre Momo et moi. Je lève légèrement les yeux pour l'avoir dans mon champs de vision.
Elle portait un chapeau en paille à large bords, une longue robe à imprimer fleuri et une paire de sandales dorées. Le tout lui allait vraiment très bien.

Un air sérieux pris soudainement place sur son magnifique visage.

- Izuku, il faut que je te parle.

Je relève entièrement la tête et la regarde dans les yeux, pour lui montrer qu'elle a toute mon attention.

- Écoute, sans vouloir te vexer, je ne t'ai pas invité juste pour se balader. Tu m'a l'air vraiment charmant, hein, ajouta-t-elle en agitant les mains, mais on ne se connaît pas assez pour que je t'invite sans raison particulière. Mais bon. Tu es quelqu'un de très intelligent et je suis sûre que tu avais déjà compris.

Effectivement, je dois avouer que je trouvais ça bizarre.

- En fait j'ai une... question à te poser. Quel est ton, heu... orientation sexuelle ?

Quoi ?! Je me senti rougir sur le champs. C'est quoi cette question ?! Qu'est-ce que je suis censé répondre à ça ? Que je suis gay ? Je n'en sais rien ?
A vrai dire, je me suis toujours pensé gay, et je n'avais jamais vraiment imaginé sortir avec une fille.
Mais je ne vais quand même pas lui avouer que le simple fait de la voir arriver dans cette tenue aujourd'hui m'a fait douter de mes sentiments envers les femmes !!

...

Si ?

- Je... ne sais pas vraiment. Sois gay... sois bi. Mais... Pourquoi cette question ?

Un léger voile rosé apparu sur les joues de Yaoyorozu.
Elle est vraiment trop mimi.

...

Attends. Quoi ?!

- Je... J'aime Shoto. De tout mon cœur. Mais... Depuis qu'on est ensemble, il n'est plus pareil. Il semble... nostalgique. Il m'a avouer être bi au début de notre relation. Bien sûr, ça ne m'a absolument pas gênée, mais maintenant... Je ne doute pas de sa loyauté, ni de ses sentiments pour moi, mais je commence à me demander si... s'il ne serait pas plus heureux avec un garçon. Et puis... Tu le verrais quand il me parle de toi... Il semble... s'illuminer. Il redevient celui que j'ai connu avant qu'on soit en couple. Midoriya, je vais être honnête avec toi, s'il me quitte, j'aurais mal. Très mal. Je l'aime comme je n'ai jamais aimé personne. Mais... si pour qu'il soit heureux, il doit être avec toi, je suis prête à l'accepter. Pour lui.

Pendant qu'elle parlait, quelques larmes ont commencer à couler le long de ses joues. Sans réfléchir, je la pris dans mes bras. Elle semble surprise, mais ne me repousse pas. Au bout d'un certain temps, elle me rends mon étreinte. Les larmes coulent plus franchement.

- Yaoyorozu. Tu es une personne formidable, je suis certain que Shoto t'aime.

Elle commence doucement à se calmer, mais ne me lâche pas pour autant.

- As-tu des sentiments pour Shoto, Midoriya ?

Je décide de répondre franchement. Elle le mérite.

- Oui.

Elle se détache de moi et me sourit tristement.

- Comment tu fais pour être si gentil avec moi ? Pourquoi tu ne me déteste pas, dans ce cas ?

- Pourquoi te détester ? Tu n'as rien fait.

Elle ouvre la bouche, comme si elle allais dire quelque chose, mais se ravise.

- Merci.

- N'hésite pas à m'appeler si tu as besoin de parler.

Elle me sourit à nouveau, moins triste cette fois, et je me rassis à ma place.

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Comme vous avez pu le constater, une bonne partie du chapitre est du point de vue d'Izuku.
C'est le premier, mais certainement pas le dernier.

J'espère que ça vous a plu !

A + les gens !