Chapitre 26

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Trois heures plus tard, Harry apparaissait sur la place centrale de Pré-au-Lard. Il avait préféré garder sa tenue moldue pour mieux se fondre parmi les étudiants de Poudlard, mais il espérait que ses camarades le rejoindraient rapidement, car le simple fait d'attendre au milieu de la rue attirait le regard. Heureusement, les trois étudiants arrivèrent peu de temps après. Ils avaient aussi troqué leur uniforme contre des vêtements plus communs et ils se dirigèrent vers lui dès qu'ils le virent.

- Hermione, Neville, Luna ! Ça fait du bien de vous revoir !

Hermione n'attendit pas pour le serrer dans ses bras.

- Harry ! Je suis tellement heureuse de te voir ! Tu as l'air en forme ?

Il répondit à l'étreinte amicale de sa meilleure amie, bientôt suivie par Luna, tandis que Neville se contenta d'une vigoureuse poignée de main.

- Je vais bien. Comme je te l'ai dit, être enfin libre m'a fait beaucoup de bien. Je respire, je me repose, je dessine. Comment ça se passe à Poudlard ?

Ce fut Neville qui répondit, alors qu'ils commençaient à se diriger vers les rues marchandes.

- C'est le jour et la nuit. Maintenant que nous sommes débarrassés des Mangemorts, les cours ont repris normalement. Ça n'a duré que quelques semaines, mais ils avaient mis en place beaucoup de choses horribles, pire qu'à l'époque d'Ombrage. La professeur McGonagall est redevenue directrice, mais elle continue d'assurer ses cours jusqu'à ce qu'un nouveau professeur de Métamorphose soit trouvé. Nous n'avons pas encore de professeur en Défense contre les Forces du Mal non plus mais Hagrid est revenu pour assurer le Soin aux Créatures Magiques. Et bien entendu tous les élèves nés-Moldu ont pu reprendre leur scolarité.

Luna enchaîna.

- Quelques-uns ont quitté le pays, mais la nouvelle se répand, ils reviendront peut-être. Les gens ont encore du mal à y croire. Comme quand on se réveille d'un cauchemar ou qu'on se fait attaquer par un Détraqueur. D'ailleurs, les fabricants de chocolats n'ont jamais connu un tel chiffre d'affaires. Honeydukes a même dû embaucher des sylphides pour les aider à tenir le rythme. Mon père a fait un article dessus dans le Chicaneur.

Les trois autres sorciers éclatèrent de rire et Harry indiqua la boutique du doigt.

- Justement, à titre médicinal, j'ai bien l'intention de faire quelques achats. Si ça ne vous dérange pas, on peut commencer par-là ?

Dans la boutique de confiserie, il dépensa une petite quantité de Gallions pour s'acheter plusieurs tablettes de chocolat aux goûts variés, quelques baguettes magiques à la réglisse, des fondants du chaudron, du nougat moelleux, des patacitrouilles et des ailes de papillons en sucre.

Il s'était contenté d'une salade composée pour son déjeuner et avait envie de friandises. De retour dans la rue, il s'empressa de croquer dans un bâton au réglisse, mais alors qu'ils se dirigeaient vers la papeterie, une voix criarde familière résonna derrière eux :

- Mais que ne voilà pas Harry Potter, l'Oméga ! Bozo, tiens-toi prêt à nous prendre en photo !

Immédiatement, Neville lui attrapa le bras, comme pour l'empêcher de réagir, mais il se dégagea doucement pour lui faire face.

- Rita Skeeter. Quel déplaisir de vous voir. J'imagine que c'est à vous que je dois la révélation publique de mon second genre.

Le flash lumineux d'un appareil photo l'éblouit momentanément et il jeta un regard furieux au photographe tandis que la journaliste s'approchait davantage.

- Harry, Harry ! Ne monte pas tout de suite sur tes grands Hippogriffes, les gens ont le droit de savoir ! Mais puisque tu es là, tu vas pouvoir nous en dire plus... Comment le Survivant est-il sorti indemne des griffes de Vous-Savez-Qui ? Des détails exclusifs sur les conditions de ta captivité peut-être ? Après tout, tu as vécu dans l'intimité de celui qu'on surnommait le plus grand mage noir de tous les temps... Ça le rendrait sans doute un peu moins effrayant si tu nous en dévoilais un peu plus !

Trahis-moi pour survivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant