CHAPITRE 13.

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『CHAPITRE TREIZE』

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CHAPITRE TREIZE

- Pouvoir ou contrôle -
(musique en média)

[ale]

       – Et pour moi, ce sera un verre de vin blanc.

Le Caporal-nain me toise comme si j'étais une ancienne alcoolique sur le point de replonger. Je le "gratifie" d'un sourire, les lèvres serrées, au cas où il oublierait que celle qui paie ici, c'est moi.

Il s'enfonce dans la banquette tout en gardant le dos bien droit et raide, comme à son habitude.

Lorsqu'il saisit la petite serviette blanche pliée sur la table du bar où nous nous sommes installés, son majeur délaisse une fine couche de sang qu'il essuie avec une lenteur angoissante. La provenance de cette micro blessure ne m'est délibérément pas inconnue.

Quand l'autre vieillard m'a insulté, je pensais juste lui rappeler qui étaient les vraies putes de cette société, mais Livai s'est emporté. Comme s'il avait été... Touché ?

Ce que je ne comprends définitivement pas.

« Ce n'est pas pour toi que je l'ai fait, Titan. » a-t-il dit. Que je n'aie pas été le fruit de sa défense m'a paru évident, mais alors... Pour qui est-ce ?

Le Caporal a comme moi l'air avoir des mots interdits et ce ne serait pas correct de vouloir percer ce secret à jour alors que je n'ai jamais donné d'explication au mien.

De la grande poche de son tailleur, il sort son étui à cigarette et son briquet en métal gravé. Je jette un coup d'œil pour voir ce qui a été forgé dans le générateur de flamme.

Incrusté au bas de l'objet, je distingue ce qui représente un élément rond à moitié effacé et le manche d'un autre élément, lui aussi victime de l'usure. Cet objet n'est pas nouveau, il a traversé le temps et possède une gravure que seul lui peut comprendre.

Le serveur se manifeste après quelques minutes et dépose près de moi le verre d'alcool que j'ai commandé, et le thé noir de Livai devant lui.

Avant même d'ingurgiter une gorgée, je tends une main en direction du nabot. Il doit penser que j'ai l'intention de lui piquer son breuvage vu la tronche qu'il tire.

Je peux en avoir une ?

Mon doigt pointe la cigarette tenue entre deux de ses doigts. Il réfléchit un moment avant de m'en léguer une presque à contrecœur.

Eh bien... C'est si dur que ça de filer une clope à une femme qui s'est prise une balle pour vous ?

Les gentlemans ça ne court plus les rues. Surtout à Trost.

Ses billes aciers me suivent lorsque j'allume, la pourriture que je m'apprête à consommer.

J'ai de la peine pour les accros. Leur prix augmente de plus en plus ; ce n'est pas bon, comme l'alcool de riz.

Double-edged rivalryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant