CHAPITRE 27.

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『CHAPITRE VINGT SEPT』

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CHAPITRE VINGT SEPT

- Double-tranchant -
(musique en média)

[livai]

Elle accepte.
Elle accepte, et ce qui se profile dans mon corps n'a rien de sensé.

Le sourire de cet abruti est un couteau aiguisé qu'Ale s'apprête à enfourcher. Ils ont l'air de deux rivaux, deux rivaux qui prévoient de s'affronter.

« J'accepte »

Merde. C'est exactement ce qu'ils sont.

Je ne sais pas quoi, mais quelque chose se casse, se rompt et entrave mes pensées.

La valse s'interrompt, je décroche la taille de ma partenaire en me préparant à échanger ma place avec lui.

Ike.
Il s'appelle Ike, et je me rappelle avoir retenu la sonnante de son prénom, la première fois que je l'ai vu. Tout ce qui capte mon attention aujourd'hui, ce sont ses mains sur les hanches de la Titan. Et même si elles se détachent d'elle quand j'arrive à leur hauteur, elles laissent un froissement sur sa robe. Une trace de son passage.

Le fauteur de troubles s'en va et je la dévisage. Elle est calme, dépourvue de malice. Sa neutralité contraste avec mon courroux. Sauf que je n'en ai strictement rien à foutre, parce que je la connais. Je vois cette lueur invisible dans ses yeux.

Mes articulations tremblent et sans une once d'hésitation, j'attrape ses doigts brûlants et pose une main sur sa taille. Je me contrefous de cette proximité et de ce que peuvent bien supposer les riches bourgeois à nos côtés.

Je ne songe pas à la distance qui nous sépare, je ne vois que ses yeux ambrés. Ceux qui m'ont jaugé quand elle m'a échappé le premier jour ; qui m'ont répété qu'elle ne le faisait pas pour moi.

Les instruments se remettent à jouer, le camaïeu des vêtements autour de nous, me donne mal au crâne. Son corps se plaque contre le mien quand ma paume se resserre autour du satin bouffant de sa robe. Je ne remarque pas tout de suite que nos nez se frôlent et que c'est la colère qui fait chauffer mon corps.

Les groupes se dispersent dans la salle ; la valse n'est maintenant plus une ligne, elle englobe la piste toute entière.

Cette fois, c'est trop. Ce qui vrombit me pousse à ne vouloir plus qu'une chose : lui faire sentir à quel point elle est arrivée à un point de non-retour.

–  Suis-moi.

En contrôlant ce qu'il reste de ma lucidité, je défais la pression exercée dans ses doigts. C'est maintenant à elle de choisir.

Et elle le comprend parce qu'à l'instant où elle resserre ses phalanges autour des miennes, l'irritation reprend ses droits, fait frémir ma mâchoire et m'incite à la traîner hors de cette pièce.

Double-edged rivalryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant