『CHAPITRE TRENTE SIX』
- L'histoire avec un grand M -
(musique en média)[ale]
– Tu es venue, soufflé-je, ne sachant trop à quoi m'attendre.
Je sais comment elle m'a connu : complaisante, bercée par l'altruisme, la peur et couverte de cicatrices. Mais je sais aussi qu'elle est la seule personne à savoir la vérité. La première à avoir compris qu'Alélrisa était morte et qu'elle ne reviendrait pas. Cette lettre que je lui ai livrée est la dernière marque de confiance que j'ai placée. J'ai pris ce risque, et aujourd'hui je crains d'en payer le prix.
– Je savais que j'allais te revoir quand Sieg a parlé de rejoindre Reiner et Bertholt sur Paradis. Ça fait six ans que j'attends ce moment. J'ai relu ta lettre des milliers de fois.
J'accuse le coup. En partant, j'ai sauvé ma vie, mais j'ai aussi abandonné tous ceux qui en faisaient partie.
– Alors tu le sais ? Tu sais pourquoi Sieg veut me tuer ?
Quelque chose fêle dans le visage de Peack. Elle est déçue, déçue parce qu'elle veut des réponses. Mais si elle a eu six ans pour y songer, moi je viens tout juste de tomber du nid. Je ne sais plus où j'en suis. Depuis que j'ai fui Mahr, j'ai tenté d'enfouir le passé comme je le pouvais. J'ai espéré qu'en découvrant le pouvoir de mon Titan, je me trouverais. Aujourd'hui, tout ce que j'ai laissé derrière moi me fait face à nouveau.
– Il ne m'en a jamais parlé. Ni à moi, ni à qui que ce soit. Si le gouvernement Mahr avait appris ton existence, tu aurais été sur sa liste noire. Alors s'il avait parlé de toi, il aurait été obligé d'avouer qu'il a recueilli chez lui un "danger". Et je ne pouvais pas lui en parler, tu me l'as interdit.
Un danger, la nouvelle façon de dire monstre, je présume.
Je me souviens bien lui avoir demandé de ne jamais en parler à Sieg. S'il était prêt à me tuer, moi, je n'imagine pas ce qu'il aurait fait à Peack.
Je jette un coup d'œil de chaque côté de la prairie, craignant l'arrivée de Sieg ou de celle d'un des Titans primordiaux de Mahr. Et si elle me tendait un guet-apens ?
– Je suis venue seule, Ale.
Je serre les dents, elle me dévisage, semble vouloir me dire que je n'ai rien à craindre d'elle.
– Je ne sais pas ce qui s'est passé entre Sieg et toi, mais ta lettre était très claire. Je ne t'aurais jamais mise en danger. J'ai toujours été de ton côté. Encore, je te couvre. Tu pourrais au moins me faire confiance.
Elle est blessée, touchée que je puisse penser ainsi. J'aimerai lui mentir, lui dire que je crois en chacun de ses mots, mais je ne peux pas. Elle a passé six ans loin d'ici, loin de moi. Sa loyauté ne me parait pas réaliste.
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Double-edged rivalry
Fanfiction[𝗹𝗶𝘃𝗮𝗶 𝗳𝗮𝗻𝗳𝗶𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻] « 𝑷𝒂𝒓𝒄𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒔'𝒊𝒍 𝒚'𝒂 𝒃𝒊𝒆𝒏 𝒖𝒏𝒆 𝒄𝒉𝒐𝒔𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒋𝒆 𝒅𝒆́𝒕𝒆𝒔𝒕𝒆 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒆𝒏𝒄𝒐𝒓𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒕𝒐𝒊, 𝒄'𝒆𝒔𝒕 𝒅𝒆 𝒅𝒆𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒂𝒈𝒆𝒓 𝒎𝒆𝒔 𝒓𝒊𝒗𝒂𝒖𝒙 » À l'orée de l'abolitio...