CHAPITRE 32.

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『CHAPITRE TRENTE DEUX』

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CHAPITRE TRENTE DEUX

- L'aube avant le crépuscule -
(musique en média)

[ale]

Les deux jours suivants sont passés à une vitesse folle. Les préparatifs pour le camp s'achèvent enfin, les techniques de propagande aussi. L'entraînement avec les escouades s'est finalisé et tous semblent parés pour ce qui nous attend.

Tous, sauf moi.

À mesure que les jours passent, mon anxiété gravit des échelons. Posé contre un arbre nous loin du QG, je profite de la fin d'après-midi, sachant que la guerre qui se prépare nous arrachera à tous ces loisirs futiles. Personne ici n'a autant idée de la menace qui gronde sous nos pieds, que moi. Pourtant, je continue de faire comme si tout cela n'existait pas vraiment. Comme si je pouvais échapper à ma réalité.

« Et toi, sale saloperie, tu penses pouvoir échapper à ta réalité ? »

Oh non Caporal, j'en suis bien consciente, aujourd'hui un peu plus qu'hier.

L'herbe dans mon dos se craquelle et la grandeur de l'ombre me certifie qu'il ne peut s'agir que d'une seule personne : Erwin.

Il s'assoit sur le sol sans donner la moindre importance à l'état de son uniforme. Erwin a toujours eu la carrure d'un homme charismatique et fin. Alors ce geste ne peut être que calculé, calculé pour me prouver la désinvolture dont il peut faire preuve.

« Peut-être l'envisagerais-je dans un monde où ma vie aurait un réel intérêt pour quelqu'un. Qu'elle ne serait pas qu'une source de savoir à assouvir pour un homme qui aime, un peu trop, les défis »

Ma première conversation avec le Major, à mon arrivée, avait pour ainsi dire, était plutôt tranchante. En quelques mots j'avais cerné sa façon de procéder et ses vices. Des défauts qu'il n'a pas manqué de confirmer hier.

–  Qu'est-ce qui vous amène, Major Erwin, en cette si belle fin d'après-midi, ironisé-je.

Le bleu de ses yeux ne me rappelle pas, à l'instar d'Armin, la mer. Ceux-ci me font plus penser au ciel, et ses différentes nuances. Ce ciel qui a tant à offrir, et qui possède tant de face contraire.

–  Je suis venu m'excuser.

–  Vous êtes pardonné.

Un léger sourire étire ses lèvres.

–  Depuis quand êtes-vous du genre à vous contenter de si peu. Je vous ai connu moins minimaliste.

Sa remarque m'arrache un rire.

–  Citez-moi, un exemple, renchéris-je.

–  Quand vous avez assassiné la moitié de l'équipe de Kenny Ackermann pour vous faire remarquer par le Bataillon d'exploration, par exemple.

Double-edged rivalryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant