CHAPITRE 19.

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『CHAPITRE DIX-NEUF』

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CHAPITRE DIX-NEUF

- Renforts sollicités -
(musique en média)

[livai]

       – Hanji, bouge-toi et en vitesse avant que je ne te laisse pourrir ici, menacé-je.

J'ai la vague impression d'être pris pour un abruti de première lorsqu'il s'agit d'être à l'heure. Armin et Jean échangent un regard soucieux. Erwin ne prononce pas le moindre mot.

J'arrive ! J'arrive ! s'écrie la folle aux Titans en enfilant ses chaussures sur les marches du QG.

Ce spécimen va finir par me filer la migraine. Elle s'avance, et sans ménagement grimpe sur son destrier à la manière d'une pochtronne. Sa tignasse sale, depuis son dernier bain, se secoue quand elle replace ses lunettes.

Erwin empoigne les rênes de son destrier en déclarant :

Bien, maintenant que nous sommes tous présents, vous devez savoir qu'une fois à Trost, il nous faudra rester groupés. Quoi qu'il arrive. Trouver cet homme est primordial si nous souhaitons récupérer le Titan Section. Je vous demande donc à tous d'être minutieux et surtout, s'il y a des négociations, n'ouvrez pas la bouche si vous n'avez rien à dire.

Même en comité restreint, Erwin ne perd rien de son sérieux.

Chacun acquiesce en silence. Quelque chose me dit que ce Dimo ne se laissera pas amadouer sans une contrepartie. Il n'empêche que j'ai remarqué, avec horreur, qu'épeler le prénom "Ale" est un passe partout.

Un coup de lanière plus tard, nos chevaux s'élancent à toute vitesse dans la forêt. La frénésie de mon destrier me fait gigoter avant que je ne me stabilise sur son flanc.

Depuis le guet-apens, la tension dans mes muscles ne canalise pas. Toute cette histoire me chiffonne et, quand bien même je préfèrerais qu'elle disparaisse, la Titan détient notre avenir entre ses griffes.

À mon plus grand malheur.

Le trajet se fait en silence. Je n'ai nul besoin de lancer de coup d'œil pour constater que tout le monde est focalisé sur la marche à suivre.

J'ai le souvenir d'avoir fait ce trajet avec elle à plusieurs reprises. Et ils étaient bien tout sauf calme. Le mensonge qu'ils représentaient, me revient en mémoire, cette mascarade qu'elle m'a fait gober comme un nigaud.

Mes phalanges blanchissent contre les liens en cuir, après réflexion, je finis par cesser de me crisper contre l'animal.

Mes coéquipiers et moi nous aventurons en terrain inconnu et je compte m'assurer que cela ne se finisse pas comme la dernière fois.

Autrement dit, en carnage.

La garnison ouvre la porte latérale à notre arrivée. Depuis l'histoire du coup d'État, nos rapports avec eux se sont pour ainsi dire : améliorés. Ils ne dévisagent plus les "incapables" que nous sommes, avec le soi-disant mépris qui nous est "dû".

Double-edged rivalryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant