CHAPITRE 42.

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『CHAPITRE QUARANTE DEUX』

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CHAPITRE QUARANTE DEUX

- Accords tacites -
(musique en média)

[ale]

841. Été
Mahr : Revelio

       « Il est temps que tu te livres. Les monstres comme toi ne méritent pas de vivre »

L'image de mon père, déformée par la colère et la peur, se matérialisa. Ma chambre étroite et sombre avait été troquée contre le cœur de la ville.

Les citadins, tous regroupés derrière mon père, se recroquevillèrent sur eux-mêmes, apeurés.

Mais par quoi ?

Mon instinct me poussa à me retourner, effrayée à l'idée de découvrir ce qui les terrorisait. Les oreilles bourdonnantes, je le découvris : le vide. Il n'y a rien, strictement rien. Cette peur n'était due qu'à une seule chose.

Moi.

– Monstre ! hurlèrent-ils à l'unisson. Qu'on lui coupe la tête !

Parmi eux, perdus entre les marres de jambes, ils se cachaient, mes amis. Leur mine dégoûté resserra les étaux autour de mon cœur. Je me pliai en deux sous l'effet du désarroi, ou peut-être sous celui du poids des déchets qu'ils me jetaient au visage. Je n'aurais su dire.

Tout ce dont j'étais sûre, c'est que j'avais fini par tous les faire fuir.

« Je ne te laisserai pas tomber », avait dit Sieg. Alors où se cachait-il ? Je ne le vis nulle part.

J'appelai son prénom, cherchant du réconfort, mais tout ce que je trouvai, c'était le corps de mon père qui se jeta sur moi, prêt à me tuer.

Le monde bascula et mon corps tout entier fut parcouru d'une vague de frisson douloureuse. Je pris une inspiration houleuse, la tête vacillante.

– C'est fini ! Alélrisa, Alélrisa ! C'est terminé.

La ville venait de disparaitre, laissant place à Sieg, et à son appartement. La main posée sur mon poignet m'apprit quelque chose, ce jour-là : je ne supportais pas d'être touchée durant mon sommeil. Le contact me réveillait.

Je fondis en larmes. Cette main sur mon bras, c'était ce que j'avais connu pendant ces quelques semaines de pur enfer. C'était la paume calleuse de mon père qui me sortait de mon sommeil chaque nuit pour me demander de me livrer.

Les bras de Sieg m'encerclèrent, créant autour de moi une bulle chaude.

« Jamais je ne trahirais »

Je tâchais de me rappeler sa promesse et à quel point elle comptait.

– Ce n'était qu'un cauchemar, ajouta-t-il.

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⏰ Dernière mise à jour : 2 days ago ⏰

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