CHAPITRE 29.

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『CHAPITRE VINGT NEUF』

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CHAPITRE VINGT NEUF

- Vestiges -
(musique en média)

[ale]

Deux jours sont passés depuis que je me suis écroulée dans mon lit, surmené par mes pensées. Ce soir, la veille de notre départ, Hanji a insisté pour respecter notre petit accord. Autrement dit : nous saouler.

Dire que je n'en ressens pas le besoin serait un mensonge. Le bal n'a pas signé qu'un tournant dans ma relation avec le Caporal, loin de là. L'enjeu est bien plus primaire que le sort d'une pauvre relation équivoque. Toutefois, j'ai été suffisamment occupée jusqu'à maintenant, pour mettre de côté mes tourments. Des après-midis entiers à nettoyer, rédiger des rapports et dîner en compagnie des deux escouades principales du Bataillon. Par chance, l'intervention du Caporal et de la Savante a refroidit les subordonnées d'Hanji. Ils ne m'adressent plus que quelques regards en coin, mais ont laissé aux cuisines les tomates et aux armureries les petits poignards.

En entrant dans le bureau souterrain d'Hanji à vingt et une heure, les bras dans le dos, je découvre la lignée de bouteilles qu'elle a dû s'amuser à dresser. Un rire résonne contre les murs en pierre. Le mien.

Sa tête apparaît de par-dessus la table où elle s'est accroupie.

– Regarde ce que je nous ai déniché ! Pas mal, hein ?

Elle désigne le bazar ordonné des alcools dont je ne connais pas pour tous le nom. J'opine du chef en révélant le contenu de mes mains. Quatre verres, deux à cul-sec, deux à vins.

– Nom d'un Titan ! Où as-tu trouvé ça ?

Je glousse en les installant à la suite des flacons de liqueur.

– Le Caporal ne cache pas que des tasses dans son armoire à thé...

L'air ahuri d'Hanji laisse plus que sous-entendre sa méconnaissance quant aux petits secrets du soldat grognon.

– Ce n'est pas vrai ? Il a vraiment caché ça au monde entier.

Son air théâtral et mélodramatique ne manque pas d'avoir raison de moi, une fois de plus.

– J'espère que nous décuverons avant demain matin.

Le sourire qu'elle m'offre m'explicite que rien n'est sûr. Elle me sert un verre avec ce qui m'a tout l'air d'être du vin blanc. Je m'assois en soupirant d'aise.

– La vraie question, c'est où est-ce que toi, tu as déniché tout ça ?

Ses sourcils remuent dans une vague parfaite. Sans rien ajouter, nous trinquons dans un fracas. J'avale une gorgée et manque de m'étrangler avec lorsqu'elle demande :

– Alors, l'impénétrable a-t-elle fini par se faire...

Rectification. Je m'étouffe avant même qu'elle n'ait pu finir sa phrase. Je ne saurais dire si c'est mon expression ou sa propre question qui la fait exploser de rire.

Double-edged rivalryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant