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Décembre 2020

France

PDV SIXTEEN

J'étais tranquillement chez Hanaé avec mes belles soeurs, et leurs filles. On rentre d'une journée shopping. Sentant quelques choses de couler dans ma culotte je m'eclipse dans les toilettes. Mes yeux s'écarquillent en voyant la quantité de sang absolument énorme dans ma culotte. 

-Marie. je cri.

-Quoi?

-Vient.

Je l'entend monter.

-T'es ou Titine?

-Là. 

Je lui ouvre la porte.

-T'es blanche, qu'est ce qu'il y a.

-Faut que j'aille à l'hôpital.

-Pourquoi?

-Je suis enceinte, mais je crois que je viens de faire une fausse couche. J'ai du sang partout.

-Tu veux te changer.

-Pas le temps. Faut que les filles gardent Louna.

-Ouais.

On descend, je marche doucement sentant le sang coulé.

-Louna, je dois aller faire un course avec tata Marie. Tu restes là d'accord?

-D'accord.

On est parti en voiture, Marie a conduit. J'étais silencieuse, en tant que femme on sait quand notre bébé va bien ou non, même si il est encore minuscule. Je sais que mon bébé ne va pas bien. Arrivé aux urgences gynécologique Marie doit me laisser là.

-J'appelle Hakim.

-Nan, ne lui dit rien. 

Elle a pas le temps de dire quoi que ce soit, qu'on m'emmène. J'arrive dans un box ou j'attend. Et je sens juste le sang coulé. On m'a posé plein de question bien chiante avant qu'on me foute la putain de sonde d'écho sur le ventre.

-L'embryon n'est plus viable.

-Mon bébé.

-A ce stade c'est un embryon, pas un bébé. Je vais vous donner les médicaments pour l'expulser. 

Elle est parti et je suis rester là. Une heure après on me donne le premier médicament et le second à prendre dans deux heures. Je suis sorti de l'hôpital en tenu de soignant. Mon pantalon était imbibé de sang. Hakim est là, assis sur le capot de sa voiture. Il ne dit rien, il m'ouvre ces bras et je m'y glisse. Il me serre fort pendant que mes larmes coulent.

-Vient on rentre.

-Louna. je dis.

-Elle dort chez Greg.

On est rentré, son toucher ne m'a pas quitté. Arrivé à la maison il m'a donner des fringues à lui et je me suis mis dans le canapé devant une série.  La douleur est juste atrose.

-Tiens met ça ma biche. 

Il me donne une bouillotte, je met contre mon ventre.

-Tu veux manger ou boire un truc?

-Nan.

-Tu veux autres choses?

-Toi.

Il vient avec moi et je me suis mis dans ces bras. Il ne m'a pas quitter, et m'a apporter mon second médicament. 

-Tu veux pas prendre un bain? Un truc chaud?

-Nan. Je suis désolée Hakim. 

-Tu le savais?

-Ca allait faire trois mois, j'allais te le dire. Je voulais être sur, je voulais pas que tu vives ça.

-Tu voulais le faire toute seule.

Je sens les reproche dans sa voix.

-Oui. je répond honnêtement.

-Pourquoi?

-Parce que tu l'as déjà vécu une fois. Et parce qu'on était d'accord pour pas que ça tue notre couple.

-T'as pas le droit de me cacher ça. il me dit. Pas ça. Parce que ça n'impacte pas que toi. Ca impacte notre famille. Si t'était seule avec Louna on aurait fait comment? C'est trop important et dangereux. Je veux savoir. 

-D'accord.

-T'as pas à vivre ça seule. On va se promettre pour le meilleur et pour le pire. C'est le pire, je serai là.

-Je te demande pardon.

-Faut qu'on parle Sixteen, on l'a toujours fait, faut que ça continu.

-Alors je veux essayer Hakim. elle me dit. Je veux qu'on essaye d'avoir un enfant. Et je sais que sans aide on y arrivera pas. Je veux qu'on fasse les démarches pour une Fiv?

-T'es sur de toi? il me demande. Si ça prend pas?

-On peut pas savoir si on a pas essayer nan? T'en penses quoi? 

Il reste silencieux un moment.

-Si tu ne veux pas c'est pas grave. 

-C'est pas ça. il me dit. Bien sur que je veux un enfant avec toi. Mais tu te sens capable de pouvoir encaisser tout ça? Parce que je serai là, c'est une certitude. Mais on va pas vivre la maison. Si c'est toi qui perd un autre enfant tu le supporteras? Parce que moi moi c'est dur, alors pour toi qui le porte, j'ose pas imaginer. Et là je te vois avoir mal et moi je peux rien faire. Ca me fait peur. 

-Si je le sentais pas, je ne te demanderai pas. Je me sens capable, mais j'ai besoin de la médecine.

-Alors on fera. Mais on les enchaine pas. On en fait une et on voit. Si c'est pas maintenant ou pas comme ça c'est pas grave. 

-Ca me va.

-On va prendre une douche et au lit.

-Ouais, je suis morte.

Heureusement qu'il est là, je n'aurais pas réussi à faire ça sans lui.

Louna MEKRAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant