Chapitre 2

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Le repas se déroula dans le silence. Personne n'osait dire un mot, alors je rompis la glace :

- A-t-on beaucoup de provisions ?

- Entre celles que tu as ramené et celles qu'Harry et moi avons apportées, on devrait tenir pendant quelques jours , me répondit Arthur.

Je hochais de la tête, pensive.

-  Et qui sait diriger un bateau à moteur ? Parce que depuis tout à l'heure on sait pas trop où on va ! avança Maxime.

- Moi je sais à peu près, mon père m'emmenait souvent en balade à bord de son bateau à moteur. Il m'a appris à le conduire. En revanche, je n'ai aucune idée de là où nous allons, répondit Harry.

- Il doit sûrement y avoir une carte ou un itinéraire dans la cabine du capitaine, répliqua Arthur.

- Bien vu, on ira après le dîner, conclus-je.

Notre dîner était constitué de sandwichs, de yaourts et d'eau. J'essayais de réduire la consommation des aliments, sachant que notre stock n'était pas sans limite et qu'on n'avait peu de chance de trouver un autre port pour se rassasier d'ici peu. Une fois terminé, je débarrassais les assiettes et les couverts en plastique qu'Harry avait ramenés. Je les nettoyais dans l'eau en les frottant avec mes mains. Pendant ce temps, les garçons étaient allés avec Iris dans la cabine du capitaine.

J'avais fini de tout laver avant que les autres ne reviennent, je pris donc l'initiative de faire quelque chose que j'avais très envie de faire depuis quelques heures. Je pris mon portable et composai le numéro de ma mère, je pris une profonde inspiration et l'appelai. J'écoutais la sonnerie de son téléphone, en retenant mon souffle. Tout à coup, je l'entendis :

« Allo Agathe ? C'est maman ! »

- ­Maman ! Tu vas bien ? Où es-tu ?

« Je n'ai pas beaucoup de temps, j'ai besoin que tu écoutes attentivement d'accord ? »

- Oui d'accord, repris-je d'un ton sérieux.

« Je suis au Patriote dans une de leur prison. Il y a des centaines de gens, certains sont fous ! Je ne sais pas vraiment ce qu'il se passe ici, j'espère le découvrir. Le père d'Harry est en face de moi bien qu'il soit encore inconscient. Je ne vois pas les parents d'Arthur. Les clones n'ont pas cloné tout le monde, ils en ont tué certains devant le reste des Révoltants pour les terroriser. Je n'ai pas pu voir qui a été tué, j'étais déjà capturée. Ton père est parti de la maison il y a une semaine dans le but de trouver quelque chose pour arrêter les clones et le Patriote. Je ne sais pas où il est allé, il n'a pas voulu me le dire. Peut-être savait-il que les clones allaient venir et ne me l'a pas dit de peur que je révèle sa position sous la torture. Tu te souviens de l'île dont je t'ai parlé ? Ne l'oublie pas, vas-y, tu comprendras plus tard. »

- Mais pourquoi voudraient-ils savoir où est papa ?

« Parce que ton père a quelques différents avec le Patriote. Écoute, c'est très important, si tu veux les arrêter ... »

Le son grisa, je ne pouvais plus rien entendre.

- Maman ? Maman ! Que dois-je faire ?

Soudainement, j'entendis un cri perçant, celui de ma mère. Je hurlai d'effroi.

J'entendis des pas accourir. Maxime arriva en premier et, à ma vue, m'étreignit contre lui de soulagement.

- Que s'est-il passé Agathe ? Pourquoi as-tu hurlé ?

- Je-je...

Je vis Iris qui venait en courant en donnant la main d'Arthur. La dernière chose que je souhaitais était de l'alarmer et de lui donner de faux espoirs.

CondamnésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant