MON DADDY 5 (1 SUR 2) (boy X boy)

25. Tranquilité ? Non. Désir ? Oui (2)

Après le départ de Jay, j'ai fait de mon mieux pour que personne ne se rende compte de l'absence de Colen. En même temps, ce n'était pas très difficile dans une foule de gens alcoolisés. Il était trois heures du matin quand Colen me rejoint : sur son visage, je pouvais lire une expression de honte ou de regret. Il s'assoit devant moi et je le regarde droit dans les yeux. Je ne voulais pas être celui qui ouvre la conversation, alors j'attendais qu'il me parle. On était les seuls assis, tout autour de nous, les invités dansaient verre à la main.

Ses lèvres s'ouvraient légèrement, c'était comme s'il voulait s'exprimer, mais ne pouvait pas. On reste immobiles à se regarder, sans que personne n'ose briser cette glace qui nous séparait. Seulement quand je baisse mon regard vers la table, déçu par sa nonchalance, il m'appelle : Nathan... – Je lève mon regard vers Colen, ce dernier se braque. Ce jeu devenait de plus en plus insupportable. Je voulais des réponses et il se comportait comme si on se connaissait à peine.

Moi : Je vais rentrer à la maison.

Il ouvre sa bouche mais aucun mot ne sort. Cette fois, je me lève sans aucune hésitation et je me dirige vers Nora.

Nora : Ah ! Te revoilà !

Elle me fait un câlin et dès qu'on se lache, elle prend mes deux mains dans les siennes.

Moi : Je vais y aller. On se voit quand même bientôt pour fêter que nous deux.

Elle sourit et me serre affectueusement les mains.

Nora : Tout va bien ?

Nora me connaissait. Comment pouvais-je lui cacher ce que je resentais ? Je ne peux pourtant pas tout lui dire maintenant... Je dois attendre.

Moi : Oui ne t'inquiète pas ! Juste Colen qui a un peu trop bu et vu qu'il travaille demain...

Elle me regarde peu convaincue et lève légèrement la tête.

Nora : Ah ! Bah oui. J'avais complètement oublié... Bon. Rentre bien.

Elle m'embrasse la joue et me laisse partir. À la sortie de l'établissement, Colen m'attendait avec un chauffeur dans sa voiture. J'hésitais à rentrer, mais fuir ne servait à rien. On avait besoin de parler et j'avais besoin de réponses.

L'ambiance dans la voiture était dense, les quelques regards qu'on se lançait étaient glacés. Colen se caressait la jambe nerveusement, il savait que tôt ou tard on aborderait le sujet de Rayan. Je détourne mon regard vers la fenêtre, je voulais m'échapper.

Colen : Tu dois avoir beaucoup de questions... et je compte tout clarifier...

Il pose sa main sur ma jambe, mais je ne me retourne pas.

Moi : Tant mieux. Si t'as des réponses à m'accorder.

Je pouvais sentir son regard s'adoucir.

Colen : Nathan...

Il soupire et je me retourne.

Colen : Je sais que ce n'est pas le moment mais... je meurs d'envie de t'embrasser.

Je sentais mes joues brûler, juste avec ses mots, j'avais la chair de poule : comment pouvais-je résister à son regard insistant qui me déshabille avec tant de facilité ? Mes cuisses se resserraient et mon corps voulait qu'il me touche, je le sentais.

Colen se rapproche de mon visage et mes joues brûlaient davantage. Peu à peu mon visage se rapproche du sien. Nos deux lèvres ne tardent pas à se toucher. Son odeur, son goût, son souffle m'avaient tant manqué et pourtant j'étais encore énervé.

Il poursuit le baiser en posant sa main derrière ma tête effleurant mon oreille sur le passage. Ma tête automatiquement se penche légèrement en arrière sans que je me sépare de ses lèvres. Nos langues se touchent et son souffle entre en moi. Je mords sa lèvre inférieure, ce qui ne fait qu'amplifier ce désir si persistant. On se sépare légèrement et Colen murmure : Ton goût...