MON DADDY 5 (1 SUR 2) (boy X boy)

17. Retour en Arrière pour Aller de l'Avant

J'arrête d'un coup mon geste et avant même qu'il puisse exprimer sa déception, je me lève.

Moi : Bon. Je pense qu'il vaut mieux garder ces bébés pour demain.

Il grogne légèrement ce qui me fait sourire.

Colen : T'es horrible.

Ce dernier entoure mon visage de ses mains puis m'embrasse. C'était un baiser passionné rempli de sous-entendus. C'était comme s'il voulait me dire qu'on était désormais une famille.

On monte dans notre chambre, la froideur de la pièce rapproche nos corps et je m'endors enveloppé dans le corps de Daddy. Ce corps si chaud et si confortable me rassurait, je ne redoutais pas mon choix plutôt cela me rassurait davantage.

Le lendemain matin, je me réveille à côté d'une rose et d'une feuille : "Je suis allé voir le médecin. Je t'aime." Comment bien commencer sa journée...

Tout d'un coup, mon portable sonna : c'était Nora. Je réponds un peu inquiet car, elle n'aime pas les appels donc, il y a de fortes chances que ce soit grave.

Au téléphone

Nora : Allô !?

Moi : Oui ?

Nora : T'as l'air tout triste... Colen a encore fait le bâtard ?

Moi : Non non. C'est juste que tu m'appelles jamais.

Nora : Ah ! Bon. Anyway... Viens on se voit maintenant !

Moi : Quoi ?! Maintenant ?

Nora : Tu ne veux pas ?

Moi : Si si... Juste c'est encore tôt...

Nora : Huh ? Réveille-toi c'est déjà 13h.

Moi : Ah. Je me prépare et je viens alors !

Nora : Good. Good.

Elle raccroche.

Pourquoi m'appelle-t-elle sans aucune raison ? Quelque chose se prépare... peut-être que Colen lui a dit quelque chose.

Je me prépare à toute vitesse et en moins d'une heure, je suis en bas de chez Nora. Je ne peux pas m'empêcher de me remémorer toutes ces années que j'ai passé dans cet immeuble. Tout m'était familier et les odeurs étaient les mêmes. Maintenant plus rien ne m'appartient et c'est comme si j'étais déjà dans un nouveau chapitre de ma vie dès que je sonne chez Nora. Cette dernière ouvre la porte toute souriante.

Moi : Je t'ai manqué ?

Elle me saute dessus.

Nora : Je te lâche plus.

Je ricane.

Nora : Hé ! t'as pas le droit petite putain !

Ses insultes m'avaient manqué. Tout me rendait nostalgique désormais : mon ancienne chambre, cuisine, salon. Tout a changé sauf l'atmosphère de ces pièces, la vibe était restée la même. Je regardais chaque détail autour de moi et cela ne faisait que remonter des souvenirs.

Nora : Arrête de faire la maman ! Assieds-toi.

Je pousse un petit rire en m'asseyant sur le canapé.

Nora : J'ai une nouvelle à t'annoncer !

J'avale ma salive.

Nora : Hé ! calme-toi ! C'est une bonne nouvelle. Enfin... en tout cas pour moi.

Je la regarde, curieux de savoir ce qu'elle allait m'annoncer.

Nora : Je vais me marier !

Son sourire illumine la pièce. Je pouvais voir sa joie dans ses mots et cela réchauffait mon coeur. Je voulais qu'elle soit heureuse comme je le suis.

Moi : Quoi ?! C'est trop bien ! Je suis trop content pour toi !

Elle me fait un gros câlin et sans me lâcher elle me dit : J'ai peur, tu sais ?

C'était la première fois que j'entendais ces mots sortir de sa bouche. Jamais elle n'avait même montré sa peur en face de moi. C'était elle qui me rassurait à chaque fois ; c'était elle qui me protégeais et c'était à moi maintenant de faire tout ça pour elle.

Moi : Tu peux le faire.

On se lâche mais je poursuis en regardant droit dans ses yeux.

Moi : Tu vas le faire. Je n'ai jamais connu quelqu'un d'aussi capable que toi. Tu seras une épouse incroyable et je ne peux qu'être fier de toi. T'es la personne que j'aime le plus, t'es ma moitié.

Nora laisse couler une larme.

Moi : Je ne peux pas exprimer le lien qu'on a. C'est vraiment quelque chose d'inimaginable et je ne peux pas te remercier comme j'aimerais pour tout ce que t'as fait et fais encore...

Je laisse couler une larme à mon tour, mais je poursuis avec ma voix tremblante.

Moi : Je t'aime Nora et je veux que tu partages ta vie avec quelqu'un d'extraordinaire. Même si personne ne sera jamais à ton niveau... T'es une femme complètement unique avec un cœur extrêmement grand, aucun adjectif est assez bien pour te décrire... Sache que quoi qu'il arrive, même si t'as 92 ans et que t'as besoin de moi pour te donner à manger, je resterai à tes côtés et je t'aiderai. Toujours.