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Je sonne à la porte et attends quelques secondes derrière celle-ci. J’entends des pas se rapprocher, puis la porte s’ouvre.

- Oh, bonjour Annaëlle, me salue la mère de Théa. Rentre, ma belle, je t’en prie.

Elle se décale pour me laisser passer et j’entre dans la maison.

- Madame Reakman, je voulais prendre des nouvelles de Théa, je dis en me tournant vers elle. Elle n’est pas venue en cours depuis quelques jours et je commence à m’inquiéter.

La jeune femme blonde me sourit tendrement et m’indique l’escalier.

- Tu connais le chemin.

Je souris et monte directement dans sa chambre. Une fois devant la porte placardée d’affiche « NE PAS DÉRANGER  », ou « TOQUER AVANT D’ENTRER », je rigole et donne deux petits coups contre le bois. Provenant de l’intérieur, j’entends un faible « hum ? ».

Je rentre dans la chambre et, quand Théa me voit, son visage s’illumine.

- Annaëlle ! dit-elle en se redressant. Qu’est-ce que tu fais là ?

Je souris et viens m’assoir à son chevet.

- Bah, tu ne donnais aucune nouvelles, j’ai cru que tu étais morte, ou que ce malade de Hargrove t’avait kidnappé, je ne sais pas !

Mon amie rigole et tousse un peu.

- Non, non, ne t’inquiète pas, j’ai juste une bronchite de malade et quarante de fièvre.

Je lui sers un sourire d’excuse et lui tends ses devoirs.

- J’ai quand même pensé à te ramener de quoi t’occuper, je dis en pouffant.

Théa devient livide et son sourire se perd soudainement, me déclenchant un fou-rire incontrôlable. Elle me donne une petite tape sur le bras pour me faire taire.

- C’est dommage que tu sois malade, je commence. Car Harrington était en train de distribuer des invitation à tout le lycée pour sa fête d’anniversaire. Mais bon, tu es bien trop malade pour y aller, je dis d’un ton innocent.

La blonde se redresse soudainement sur son lit et ouvre grand les yeux.

- T’es pas sérieuse ? elle me demande, outrée.

- Je te jure que si, je réponds en haussant les épaules. Je t’ai même pris une invitation.

Sur ce, je sors la feuille de ma poche et la lui donne. Elle s’en empare rapidement et lit son contenu.

- C’est dans deux jours, j’ai encore le temps de m’en remettre ! s’exclame-t-elle, désespérée.

Je rigole et lui arrache le prospectus des mains.

- N’y pense même pas, tu restes ici, t’es malade comme une brebis galeuse.

Mon amie secoue la tête, se redresse encore et me saisit par les épaules pour me secouer comme un sac à farine.

- Mais toi tu vas y aller, hein Annaëlle ? Tu vas y aller, dis ?

Je la regarde droit dans les yeux et éclate de rire, pensant à une blague. Mais lorsque je la regarde de nouveau, le sérieux sur son visage me frappe de plein fouet. Elle n’est pas sérieuse, n’est-ce pas ?

- Sympa la blague, je dis en levant les yeux au ciel, amusée.

- Non mais, c’est pas une blague, imbécile. Tu vas peut-être enfin avoir la chance de ta vie, maintenant qu’il n’est plus avec Nancy ! Alors tu vas me faire le plaisir d’y aller !

Remember MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant