Paraíso Ardiente [ En réécriture ]

𝟎𝟑. 𝐂𝐨𝐜𝐤𝐭𝐚𝐢𝐥 𝐞𝐱𝐩𝐥𝐨𝐬𝐢𝐟

Les doigts crispés autour de la poignée, je sentais l'arme vibrer dans ma main, la sueur rendant presque impossible de la maintenir correctement. Le regard de l'homme, à la fois surpris par ma présence et par la menace de l'arme, vacilla. Ses gestes se figèrent un instant, comme s'il pesait la portée de ma menace.

— Qu'est-ce que tu crois faire, gamine ? cracha-t-il, une note de mépris perçant dans sa voix.

La panique et la colère m'avaient figée. Mon cœur battait la chamade alors que je m'efforçais de maintenir le canon de l'arme dirigé vers lui. Derrière moi, une figure familière, les yeux rougis et les joues trempées de larmes, tentait de reprendre ses esprits, une ombre de réconfort dans l'intensité de la crise.

— Reculez ! ordonnai-je d'une voix plus résolue, bien que je sentisse l'écho fragile de mon autorité.

L'homme hésita, ses yeux se déplaçant vers la silhouette que je protégeais. Le silence, lourd semblait suspendre le temps, chaque seconde s'étirant avec une intensité menaçante.

— Recule, gamine, ou elle en paiera le prix ! lança-t-il d'une voix menaçante.

Maudit soit-il ! Il fallait que j'agisse, et rapidement.
Mais mon geste se révéla fatal.
Fatal pour elle...
En un instant, mon pire cauchemar se réalisa dans ce moment maudit.

— ARRÊTE !

Je me réveillai en sursaut, essuyant la sueur de mon front avec une hâte fiévreuse. Encore ce maudit cauchemar. Je jetai un coup d'œil à l'heure sur mon téléphone : il était 10h30. Me redressant, je me dirigeai vers le salon pour retrouver mon amie.

Cassie était déjà en cuisine, absorbée par la préparation d'un plat, chantonnant "Good 4 u" d'Olivia Rodrigo. Sa bonne humeur était une lueur d'espoir dans ma matinée assombrie.

— On dirait que tu es de bonne humeur ce matin, West.

— Bien sûr, Arys ! Il faut absolument que tu me racontes en détail ce qui s'est passé lors du dîner hier, dit-elle en me tendant des œufs brouillés et un verre de jus.

J'étais impatiente de partager comment j'avais corrigé Diaz.

— Donc, ce mec sexy est le fils de ta cible, et tu lui as donné un coup dans les bijoux de famille ? OH MON DIEU, c'est vraiment incroyable ! s'exclama-t-elle en riant aux éclats.

— Tu l'as dit. Malgré son charme, il reste un sacré connard.

Elle éclata de rire de nouveau, dévorant sa troisième barre énergétique. Cette boule d'énergie avait un appétit insatiable, et mangeait sans jamais prendre un gramme. J'enviais cette chance.