𝟑𝟎. 𝐒𝐚𝐧𝐠𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐫𝐫𝐚𝐦𝐚𝐝𝐚

483 18 121
                                    



Tw : Violence


Santa Marta, 4h45Colombie

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.





Santa Marta, 4h45
Colombie




Les plaies de mon cœur reflétaient une douleur incessante qui perdurait depuis des années.

Treize ans.

Treize longues et maudites années de souffrance et de malheurs. En une seule journée, ma vie autrefois idyllique s'était transformée en un véritable cauchemar. Depuis ce jour funeste, plus rien n'allait. Parfois, il m'était tellement impossible de garder bonne figure que je m'effondrais continuellement dans les bras d'Iris, ma mère, en sanglots incontrôlables, cherchant désespérément du réconfort dans son étreinte.

Mes doigts effleurèrent doucement le médaillon qui pendait toujours à mon cou, ce précieux bijou qui ne me quittait jamais. Chaque fois que je le touchais, un flot de souvenirs me submergeait, me rappelant des moments chers et des êtres aimés.

Lentement, presque avec révérence, je le détachai de mon cou, le tenant délicatement entre mes doigts tremblants. Mon cœur battait plus fort à l'idée de ce que j'allais voir. Lorsque je l'ouvris, le petit clic résonna dans le silence, et une petite photo apparut, ramenant avec elle une vague d'émotions et de nostalgie.

La photo révélait l'image de deux petites filles, remplies de joie et de tendresse. Leur sourire cristallin, éclatant de bonheur, reflétait une innocence sans équivoque. Leurs yeux pétillants et leurs visages radieux incarnaient l'insouciance et la pureté de l'enfance.

En contemplant ce souvenir figé dans le temps, une vague d'émotions m'envahit, et je ne pus retenir les larmes qui dévalèrent mes joues.

— Te amo mi estrella... te extraño demasiado.

J'essuyais les larmes qui coulaient sur ma peau en admirant ce médaillon doré créé de mes propres mains, imprégné de souvenirs. Des hibiscus délicatement gravés ornaient la façade — ses fleurs préférées. Elle les adorait tant. Quand nous étions plus jeunes, elle passait des heures à dessiner ces fleurs rouges et me les offrait.

Pour immortaliser ces moments, j'ai intégré chaque détail de nos souvenirs dans la conception de ce bijou si précieux à mon cœur. Chaque pétale, chaque courbe évoquait une mémoire, un rire, une promesse d'innocence et de bonheur partagé. En tenant ce collier, je pouvais presque sentir le parfum des hibiscus et entendre son rire cristallin, comme si elle était encore là, à mes côtés.

Je regardai le cliché, où elle me tenait par le cou, nos deux visages semblables illuminés par des sourires complices. Ses longs cheveux bruns tombaient en cascade sur ses frêles épaules, vêtues d'une petite robe rose et blanche parsemée de magnifiques fleurs. Chaque détail de cette photo ravivait des souvenirs vivants, des journées d'été passées à courir dans les champs, insouciantes et heureuses.

Paraíso Ardiente [ En réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant