𝟑𝟒. 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐭𝐞𝐫

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Tw : Violence



Quelque part en Colombie

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Quelque part en Colombie


Mes paupières se fermaient de plus en plus lourdes à mesure que le temps passait. La douleur était omniprésente, envahissant chaque recoin de mon être, tant physique que mentale.

Les effets de la substance que Noa m'avait administrée à plusieurs reprises intensifiaient chaque sensation, rendant mon esprit en proie à une agitation déchaînée. Je me sentais abîmée, réduite à une misérable coquille de moi-même – en réalité, je l'étais. Comme Noa l'avait dit, un véritable monstre, assoiffé de sang, façonné par les actes cruels de ces individus. Ils avaient anéanti tout ce qui me restait de moi, me laissant désormais piégée, prête à m'effondrer dans les abîmes de l'enfer.

Sur cette chaise, où je somnolais sous l'emprise de la drogue, mon esprit errait, incapable de trouver le repos.

Je me laissais submerger par des visions de ma propre déchéance. Les fragments de mes vêtements - un jogging noir et un haut assorti - étaient déchirés, maculés de sang séché, témoignages silencieux de ma souffrance. Mes blessures, visibles sur mon corps et mon visage, se mêlaient à l'état chaotique de mes cheveux courts, épars et indisciplinés.

Je devais ressembler à une créature démente, perdue dans un abîme de désespoir. Ma mâchoire était crispée, et une sueur glaciale coulait de mon front, saturant mes vêtements et me plongeant encore plus dans ce tableau d'horreur.

Alors que je luttais pour rester consciente, deux silhouettes se dessinaient lentement devant moi. L'une d'elles était Noa, mon ex, dont la présence était devenue une douleur familière, presque acceptée dans ma détresse. L'autre silhouette, cependant, m'était étrangement familière, bien que je n'aie jamais voulu la reconnaître. Elle était grande, élancée et svelte, vêtue d'un tailleur noir. Ce noir, implacable et sinistre, semblait symboliser le présage de ma propre fin.

Ils me fixaient, leurs regards perçant comme des dagues acérées. Mon regard se posa sur celle qui, depuis tout ce temps, avait trahi notre confiance. Aspen Williams. Son nom résonnait dans ma tête comme un écho meurtrier, celui de la responsable de la mort de Surya.

Sa présence, aussi glaciale que l'obscurité qui l'entourait, faisait naître un profond sentiment de trahison et de désespoir en moi. Je savais que ce moment était fatal, que sa venue marquait la fin inévitable d'une histoire tragique et douloureuse.

Noa fit un pas en avant, un sourire froid se dessinant sur ses lèvres fines. Sa voix, empreinte d'une douceur malveillante, brisa le silence oppressant.

— Arys chérie, commença-t-il, ses mots glissant comme des serpents venimeux.

Je le voyais plus clairement maintenant, tenant dans ses mains une boîte rouge éclatante. Le contraste saisissant de la couleur vive avec la noirceur environnante accentuait encore plus l'angoisse qui m'envahissait.

Paraíso Ardiente [ En réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant