𝟑𝟔. 𝐑𝐞́𝐯𝐞́𝐥𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬

259 9 78
                                    




Tw : Violence, mention de meurtre


Tw : Violence, mention de meurtre

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.





Ciénaga Colombie


Je me réveillai, le corps en feu, les muscles douloureux, comme si chaque fibre de mon être criait sous l'effet de la descente de drogue. La pièce autour de moi était étrangère, une chambre vaste et luxueuse. La veille, tout était allé si vite. Noa m'avait enfin détachée, mais la liberté que j'avais ressentie n'avait été que de courte durée. L'épuisement et le manque avaient eu raison de moi, et je m'étais évanouie.

En ouvrant les yeux, je remarquai une femme à mes côtés. Sans un mot, elle m'aida à me lever, mes jambes tremblantes sous le poids de la douleur et du manque. J'avais accepté de me soumettre à Noa. Je l'avais fait par pure survie, sachant que si je résistais, il n'hésiterait pas à me droguer à nouveau. Je me détestais pour cela, pour cette faiblesse que je haïssais plus que tout.

Pourtant, je n'avais pas le choix. Si je voulais m'échapper de cet enfer, je devais pour l'instant me plier à ses ordres. C'était le seul moyen, la seule issue envisageable, même si elle me répugnait.

La femme me guida jusqu'à la salle de bain, où elle me déshabilla et m'aida à entrer dans l'eau chaude. La chaleur apaisait à peine la douleur sourde dans mon corps. Je serrai les dents, refusant de laisser échapper un gémissement de souffrance. Dans le silence de la pièce, mes pensées dérivèrent vers Aspen. Son souvenir s'imposa à moi, me coupant le souffle. Aspen, la traîtresse. Aspen, qui m'avait poignardée dans le dos. Mais malgré tout, Aspen restait humaine.

Elle ne méritait pas le châtiment que Noa lui avait réservé. Cette pensée m'envahit de chagrin, me rappelant que, même dans ce monde de violence et de trahison, il restait de la place pour la compassion, une compassion qui me déchirait.

Une fois le bain terminé, la femme me ramena dans la chambre. Je me sentais vide, hantée par ce mélange de colère, de douleur, et de tristesse. Sur le lit, une robe longue rouge m'attendait, à côté d'une paire de Louboutin et... de la dague que j'avais forgée pour Noa des années auparavant. Sa vue raviva une flamme de rage en moi. Il avait osé ramener ce souvenir du passé, comme un rappel de ce que j'étais devenue à cause de lui. Chaque détail semblait être une manipulation calculée, un moyen de me rappeler que, malgré mon apparente liberté, j'étais encore sa prisonnière.

Je m'habillai en silence, chaque geste empreint de résignation. Le tissu de la robe glissa sur ma peau, aussi rouge que la colère qui bouillonnait en moi. Je pris la dague en main, le métal froid contre ma paume, et un frisson me parcourut. C'était une arme, mais aussi un symbole de ce que j'avais perdu en me soumettant à Noa. Je devais m'échapper de là, de cet enfer. Mais pour l'instant, le seul recours était de me plier à ses ordres. C'était une vérité amère, mais nécessaire.

La femme de chambre sortit, me laissant seule face à ce choix que je croyais déjà avoir fait, mais qui revenait me hanter avec une nouvelle intensité.

Paraíso Ardiente [ En réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant