Paraíso Ardiente [ En réécriture ]

𝟐𝟔. 𝐁𝐨𝐧𝐧𝐢𝐞 & 𝐂𝐥𝐲𝐝𝐞

Quelque part près de Brisbane,
Australie

« — Ils nous traquent, putain. Le cartel Sombra Roja nous traque comme des proies. »

La nouvelle m'a percutée de plein fouet, ébranlant nos certitudes déjà fragiles. Sur le fil du rasoir, notre destinée s'est assombrie davantage. Le cartel Sombra Roja avait mis un prix sur nos têtes, ciblant particulièrement Liam.

Depuis cet épisode fatal dans la boîte de nuit, où j'ai dû intervenir pour sauver Diaz d'une mort certaine, je me suis retrouvée plongée dans cet abîme de danger. Je me suis aussi retrouvée sur la liste noire de la DEA.

Spencer, mon frère, mon meilleur ami, n'a pas hésité une seule fois à me traiter comme si j'étais une criminelle, une complice de Liam. Quant à Cassie, je ne l'ai plus revue depuis que je suis montée aux toilettes de la boîte de nuit avant le drame.

J'avais mal. Ils m'avaient abandonnés...

Encore une fois.

J'étais désormais seule...

Seule face à moi même.

La confrontation était imminente, les signes annonciateurs de conflit se multipliaient, laissant présager un bain de sang inévitable.

Dans cette spirale de vengeance, un œil pour un œil, une vie pour une vie.

Et alors même que nous étions en fuite, la DEA s'est invitée à ce jeu mortel, jetant une ombre supplémentaire sur notre destinée déjà sombre.

La route devant nous s'étirait dans un labyrinthe de dangers, mais la nécessité de poursuivre notre quête était plus impérieuse que jamais.

Dans les méandres de mon esprit, j'ai dû reconnaître que ma santé mentale déclinait, emportée par les vagues implacables de la dépression. Chaque jour, un peu plus, je sombrais dans l'obscurité, submergée par un tourbillon d'émotions négatifs qui menaçaient d'engloutir toute lumière. Chaque jour j'arborai ce meme masque et ce meme sourire faux. Je me cachais derrière l'identité de cette femme, Amarys Martinez, cette grande joaillière sûre d'elle, indépendante, alors qu'au fond, je n'étais qu'une coquille vide, dénuée de sens.

Je me suis souvenu à quel point j'étais au bord du gouffre, sur le point de céder à l'ultime échappatoire. Les ténèbres m'attiraient, mais au moment où j'allais me laisser emporter, Liam est apparu, tel un phare dans l'obscurité.

Dans les rares éclaircies au cœur de l'obscurité de mon existence, un unique désir persistait : celui de connaître un bonheur véritable. Quelle que soit la richesse matérielle offerte par la vie, elle demeurait impuissante à panser les blessures infligées à mon esprit tourmenté.

— Martinez ? Mon regard se tourna vers Liam, son visage angulaire fixé sur la route déserte, perdue au cœur de l'Australie. Ses mèches de cheveux retombaient avec une nonchalance naturelle sur son front.