Paraíso Ardiente [ En réécriture ]

𝟎𝟕. 𝐏𝐫𝐨𝐢𝐞

Tw : NSFW

Quelques heures plus tôt...
Sonesta Hôtel, Bogotá.

La musique résonnait dans la pièce à vivre tandis que je disposais sur la table basse plusieurs joints fraîchement roulés ainsi qu'une bouteille de whisky. J'ai ensuite déboutonné les boutons de ma chemise nonchalamment avant de prendre une gorgée de ma boisson directement au goulot. Je soupirai d'agacement en tirant une latte sur mon joint.
J'avais une putain de vie de merde.
Dans moins de quatre heures, j'assisterai à un déjeuner avec les membres de ma famille que
j'affectionnais énormément.

SUPER !

De plus, la famille de Victoria était conviée, quelle belle brochette ! J'imaginais déjà Carolina Diaz, la sœur de mon paternel, me bombarder d'innombrables questions sur ma vie personnelle et professionnelle.

Quelle plaie insupportable celle-la !

Je ne l'ai jamais aimé personnellement, elle avait le don de m'irriter. En fait, sa putain de voix et son attitude de bimbo m'agaçaient.

J'avalai une autre gorgée de mon whisky en m'affaissant sur le fauteuil. Des mèches de cheveux retombaient sur mon front, d'un revers de main, je les repoussaient.

J'étais sûr que Julia et Victoria allaient encore faire une scène tout à l'heure. À vrai dire, la relation mère fille entre elles était vraiment particulière, elles se disputaient souvent pour un rien et cela, à tous nos repas de famille. Ce pauvre Hernan ne pouvait placer un mot au risque de se faire insulter par sa femme et sa fille.

Pauvre homme, je le plaignais.

Je connaissais Victoria depuis ma naissance. Mes parents et les siens étaient meilleurs amis et ils se connaissaient depuis la fac. Notre famille et la sienne se réunissaient dans l'hacienda familiale pour des évènements, soirées et déjeuners. Cette tradition a perduré jusqu'à aujourd'hui, même si beaucoup de choses ont changés entre-temps.

— PUTAIN MAIS TU N'ES PAS ENCORE PRÊT ?

Je me retournai pour faire face au visiteur qui venait de pénétrer dans ma suite. Surya se tenait droite vêtue d'un tailleur gris soigné et d'une paire de talons très hauts. Ses cheveux noirs étaient parfaitement lisses et brillants. Elle me toisa une seconde avant de s'avancer vers moi. Son regard bascula sur la table basse là où ma bouteille d'alcool ainsi que mes joints trônaient.

— J'y crois pas, tu t'es remis à boire et à fumer ces merdes ! S'écria-t-elle, furieuse en me fusillant du regard.

— Ouais et ces " merdes " comme tu dis m'apaisent ! Continuais-je alors que mon amie bouillonnait de rage face à mon état pitoyable.