Paraíso Ardiente [ En réécriture ]

𝟐𝟓. 𝐓𝐞 𝐨𝐝𝐢𝐨

Tw : Tentative de suicide

⚠️ Cher lecteur, je tiens à vous informer que ce chapitre explore des sujets sensibles liés au suicide. Si vous estimez que cela pourrait impacter votre bien-être émotionnel, je vous recommande vivement de prendre les dispositions nécessaires pour vous protéger. Vous pouvez choisir de sauter ce chapitre ou de vous entourer du soutien émotionnel approprié. Votre bien-être est ma priorité absolue. 🤍

Quelque part près de Brisbane, Australie
6h50

Dans cette chambre de motel, perdue dans un tourbillon d'émotions tumultueuses, je me retrouvais à jongler entre le rôle de fugitive et celui de victime de trahison. Mes amis, qui avaient autrefois été mes alliés les plus proches, s'étaient retournés contre moi, me laissant seule dans cette lutte contre l'adversité.

Dans cette obscurité suffocante, où les ombres semblaient se refermer autour de moi, je me suis retrouvée à affronter non seulement les autorités, mais aussi mes propres démons intérieurs.
Ravalant mes larmes amères, je refusais de céder à la vulnérabilité, même si tout en moi criait pour être libéré du poids insoutenable qui pesait sur mes épaules.

Seule avec mes pensées envahissantes, je ne pouvais m'empêcher de me demander si mon nom serait bientôt étalé sur les gros titres des journaux :

«  La célèbre créatrice de bijoux qui avait choisi de s'allier à un criminel en cavale sur les terres australiennes ? »

Peut-être que, en ce moment même, la DEA était en train de monter un dossier robuste à mon encontre, compilant des preuves et des témoignages pour étayer leurs accusations.

Et que dire de ma mère ? Avait-elle déjà été informée que sa fille était devenue comme ceux qu'elle avait juré de ne jamais ressembler, de ceux qu'elle avait promis de combattre à tout prix ?

Je pouvais presque sentir le poids de sa déception, même à des kilomètres de distance. Mais dans cette chambre étouffante, au cœur de l'incertitude, une chose était certaine : j'étais seule, face à un avenir maudit, avec pour seule compagnie le murmure incessant de mes propres pensées.

Le bruit du verrou de la salle de bain qui se dégagea rompit le silence, et bientôt une silhouette imposante entra dans la chambre, enveloppée seulement d'une serviette nouée autour de sa taille. Mes pensées se dissipèrent instantanément, captivées par la vue de ce corps musclé et humide qui se tenait devant moi. Mes yeux parcoururent les dessins noirs tatoués sur sa peau bronzée, chacun racontant une histoire, chacun contribuant à son aura énigmatique.

Mes iris se posèrent sur le motif d'un tigre sur son torse, semblable à celui qui orne fièrement mon propre dos. Un frisson parcourut ma colonne vertébrale alors que je réalisais la connexion entre ces dessins, entre ces histoires qui semblaient se confondre. Mon regard s'ouvrit en grand, incapable de détourner mon attention de son corps sculptural, tel un Apollon sorti tout droit des mythes anciens.