𝟐𝟑. 𝐄𝐧𝐟𝐞𝐫

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Tw : violence, mention de suicide, mention de TCA

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— Amarys, mi hija...

Résonna une voix dans l'obscurité, douce mais insistante, comme un murmure lointain venant d'un autre monde. Intriguée, je me retournai, cherchant dans l'ombre la source de cette mélodie envoûtante. Puis, progressivement, une silhouette se dessina devant moi, émergeant lentement des ténèbres.

C'était une femme d'une beauté envoûtante, ses longs cheveux bruns flottant autour d'elle tels des voiles dans le vent. Elle était vêtue d'une robe blanche éclatante, comme une apparition irréelle dans la nuit. Un serre-tête assorti ornait ses cheveux, lui donnant un air à la fois mystérieux et majestueux. Dans ses mains, elle tenait un plateau, sur lequel reposait une carafe de lait d'une blancheur immaculée.

Bois, ma petite, susurra-t-elle, sa voix empreinte d'une étrange douceur, tandis que ses yeux d'un bleu profond semblaient percer mon âme. Hypnotisée par sa présence, je m'approchai d'elle pas à pas, chaque mouvement empreint de fascination. Je pris la carafe et bus le lait, sentant sa fraîcheur apaiser mon esprit tourmenté.

Une fois ma soif étanchée, elle posa sa main délicate sur mes cheveux, ses doigts effleurant ma peau avec tendresse.

Tu es si courageuse, ma fille, murmura-t-elle, ses mots emplis de compassion. N'abandonne jamais. Sa voix, comme un écho lointain, résonna en moi, laissant une empreinte indélébile dans mon esprit tourmenté.

Alors que je me laissais bercer par ses paroles réconfortantes, un frisson glacé parcourut mon échine. Une sensation étrange, un pressentiment sinistre, s'empara de moi, brisant la quiétude qui régnait autour de nous. Mes yeux s'élargirent d'effroi lorsque je vis le lait que j'avais bu se transformer lentement en un liquide visqueux et rouge, prenant la teinte sombre du sang.

La femme devant moi, autrefois si sereine, se mit à sangloter, des larmes écarlates coulant le long de ses joues pâles. Son corps commença à trembler, pris de convulsions incontrôlables, alors qu'elle murmurait mon nom entre deux sanglots déchirants.

Amarys, mi hija, sanglotait-elle, sa voix empreinte d'une terreur indicible. Amarys, fuis !

La panique s'empara de moi alors que je reculais, incapable de détacher mes yeux horrifiés de cette scène cauchemardesque. Les ténèbres semblaient se refermer autour de nous, menaçantes et oppressantes, tandis que je réalisais que nous étions piégées dans un cauchemar bien plus terrifiant que tout ce que j'avais pu imaginer.

Paraíso Ardiente [ En réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant