Paraíso Ardiente [ En réécriture ]

𝟑𝟐. 𝐎𝐛𝐬𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐦𝐚𝐥𝐬𝐚𝐢𝐧𝐞

Tw : Violences verbales et physiques, mention de trouble du comportement alimentaire

Quelque part en Colombie...
Deux heures plus tard.

L'obscurité était totale. Une sensation oppressante, comme un poids énorme sur mes paupières, me maintenait les yeux fermés malgré moi. Les cordes qui me ligotaient à la chaise étaient rugueuses, leur étreinte brutale me rappelant la réalité à chaque instant. Mon cœur battait la chamade, et une sueur froide glissait le long de ma colonne vertébrale.

Tout avait commencé sur cette maudite plage. La mer avait été si calme, son murmure habituel semblait presque apaisant. Mais le danger rôdait, et nous le savions. Nous étions traqués, sans répit. Surya avait été la première victime. Ils l'avaient abattue sans pitié, son corps laissé sans vie sur le sable humide.

Liam, Cassie et moi étions restés soudés, essayant de trouver une issue, une chance de survie. Mais ces hommes en noir nous avaient encerclés. Ils étaient apparus soudainement, surgissant de l'ombre, leurs armes braquées sur nous. Nous n'avions nulle part où fuir. Leurs regards froids et déterminés ne laissaient aucun doute : ils n'étaient pas là pour négocier.

Leur ultimatum était sans appel : me rendre sans résistance ou voir Liam et Cassie subir le même sort que Surya. Le cœur serré par l'angoisse, j'avais capitulé. Pour sauver ceux qui comptaient le plus pour moi, je n'avais pas eu d'autre choix. Mais maintenant, attachée à cette chaise, aveuglée et vulnérable, je ne pouvais m'empêcher de me demander si j'avais pris la bonne décision.

Les questions tournaient en boucle dans ma tête : où étaient-ils ? Que comptaient-ils faire de moi? Est-ce que Cassie allait bien ? Et Liam...

Liam...

Ils l'avaient blessé...

Ces salauds l'avaient poignardé alors qu'ils m'emmenaient loin de lui.

Loin d'eux.

Ils m'avaient bandé les yeux pendant tout le trajet. Chaque seconde s'étirait en une éternité. Je ne savais pas combien de temps nous avions roulé, mais l'angoisse rendait chaque minute insupportablement longue. L'incertitude et la peur me rongeaient, me laissant seule avec mes pensées tourmentées.

Un grincement de porte me tira de mes songes. Des pas lourds s'approchaient. Mon souffle se fit plus court, et je me tendis malgré moi. Une voix rauque, teintée de mépris, brisa le silence.

— Elle est là, boss.

— Laisse-nous.

Cette voix...

Non...

Impossible...

J'étais en train d'halluciner... oui...enfin, je l'espérai...