Paraíso Ardiente [ En réécriture ]

𝟎𝟏. 𝐁𝐢𝐞𝐧𝐯𝐞𝐧𝐮𝐞 𝐚̀ 𝐁𝐨𝐠𝐨𝐭𝐚

Bogotá, Colombie.
14h30

Le soleil éclatant de Bogotá enveloppait ma peau d'une chaleur familière alors que j'étais confortablement installée à l'arrière d'une élégante berline noire. Les paysages colorés et vibrants de la capitale colombienne défilaient sous mes yeux, chaque détail révélant la richesse et la diversité de cette ville. Nous nous dirigions vers ma nouvelle demeure, un refuge situé à une certaine distance de l'agitation de La Candelaria, le cœur historique de Bogotá.

Le chauffeur naviguait avec assurance à travers les rues animées, bordées de bâtiments aux façades pastel et de marchés grouillants de vie. Après avoir quitté l'effervescence urbaine, nous pénétrâmes dans une vaste allée verdoyante, bordée d'arbres majestueux dont les branches se rejoignaient au-dessus de nous, formant une arche naturelle. Au bout de ce chemin se dressait une villa spectaculaire, un véritable bijou d'architecture niché en pleine nature.

L'imposante structure de verre et d'acier se fondait parfaitement dans l'environnement, et les larges baies vitrées laissaient entrer une lumière naturelle qui inondait l'intérieur d'une clarté apaisante.

Le chauffeur coupa le moteur et se tourna vers moi avec un sourire professionnel.

— Mademoiselle, la maison est parfaitement équipée. Vous ne manquerez de rien. Vous recevrez bientôt un appel pour les détails, dit-il en me jetant un regard respectueux.

— Très bien, merci pour votre aide, répondis-je en descendant du véhicule, mon sac en main, que je posai ensuite dans le magnifique salon.

Le chauffeur me salua d'un léger hochement de tête avant de reprendre la route, me laissant seule dans cette somptueuse demeure. Je m'affalai dans un grand fauteuil en cuir noir, laissant mes yeux parcourir chaque recoin de ce nouvel espace qui serait mon sanctuaire durant ce séjour. Le luxe discret de la villa contrastait avec la tension qui commençait à poindre en moi, une anticipation sourde que je tentais de dissimuler derrière une façade de calme.

Soudain, mon téléphone vibra dans la poche arrière de mon jean, interrompant mes pensées.

— Allô ?

— Bien le bonjour, Amarys ! J'espère que tu as fait bon voyage ! s'exclama une voix féminine, débordante d'énergie.

— Bonjour. Le trajet s'est déroulé sans encombres, et la villa est splendide, répondis-je, un sourire aux lèvres, tout en observant mes doigts manucurés glisser sur la surface lisse du fauteuil.

— C'est normal ! Tu as des goûts de luxe, et il fallait que je trouve une maison à ton image, ma chère, répliqua-t-elle avec une pointe de malice dans la voix.

Je laissai échapper un léger rire, tout en me levant pour explorer la cuisine ouverte, un espace épuré et moderne où le marbre blanc se mêlait à des touches de bois chaud.