𝟑𝟓. 𝐑𝐞́𝐝𝐞𝐦𝐩𝐭𝐢𝐨𝐧

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Tw : Violence


Tw : Violence

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Q.G de la DEA,
Colombie



La douleur, la peine, la rancœur, la peur... Une tempête d'émotions contradictoires se déchaînait dans ma tête, une cacophonie infernale. Mon regard se perdit sur l'horloge, fixée dans cette salle d'interrogatoire, tandis que mes pensées s'égaraient vers Amarys. Vers ma Martinez. Je me haïssais d'être si faible, incapable de l'aider alors qu'elle avait le plus besoin de moi.

Cela faisait plus de 24 heures qu'elle avait été kidnappée. Chaque minute qui passait était un coup de poignard supplémentaire, une éternité d'angoisse où mon esprit s'éloignait de la réalité pour s'enfoncer dans un abîme de peur et de culpabilité. Pendant ce temps, j'avais parlé avec la DEA, déballant tout, confessant les méfaits de ma famille, les horreurs du cartel d'Angel, mon père. Chaque mot que j'avais prononcé semblait m'arracher un morceau d'âme, mais je n'avais plus le choix.

Le poids de mes trahisons était écrasant, mais moins que celui de savoir qu'elle était là, quelque part, seule et terrifiée. Je la voyais, derrière mes paupières fermées, ses yeux cherchant les miens, implorant une aide que je n'étais pas capable de lui apporter. Je ne pouvais penser à autre chose qu'à elle, à son sort, à ce que j'avais déclenché en brisant le silence. Qu'avait-elle enduré depuis ce moment fatidique ? Et moi, en échange, qu'avais-je réellement sacrifié ? Tout, probablement. Mais rien n'avait encore de sens sans elle.

Je savais pertinemment qu'Amarys était forte et intelligente, bien plus que n'importe qui autour de moi. Malgré la douleur, malgré la peur, je me raccrochais à cette certitude. Elle n'était pas du genre à se laisser abattre. Même dans l'obscurité la plus totale, elle trouverait un moyen de se battre, encore et encore. Elle avait toujours eu cette flamme en elle, cette rage que rien ni personne ne pouvait éteindre.

Je devais m'accrocher à cette pensée, m'y agripper comme à une bouée de sauvetage. Dans ce tourbillon de désespoir, c'était la seule lueur d'espoir qui me restait. Amarys était en vie, quelque part, et elle ne lâcherait pas. Pour elle, pour nous, je devais avoir foi. Peu importe ce que j'avais fait, peu importe les erreurs que j'avais commises, je devais croire en sa force, en notre connexion. Elle ne se rendrait pas, et tant que je respirais, je me battrais à ses côtés, même à distance.

J'étais tellement faible face à elle. Amarys avait ce pouvoir, cette capacité à me désarmer d'un simple regard, à me bouleverser d'une manière que je n'avais jamais connue. Cette femme m'avait fait ressentir des émotions si intenses que je n'aurais jamais cru possible de les vivre toutes en une seule existence. Elle m'avait donné la joie, une joie si pure que j'en étais ivre. Elle m'avait émerveillé, chaque jour un peu plus, par sa force, son intelligence, sa beauté.

Mais ce n'était pas tout. Elle m'avait aussi poussé dans des abîmes que je ne savais pas exister en moi, de l'admiration à la haine, une haine brûlante née de sa trahison douloureuse. Puis cette haine s'était métamorphosée, fondue dans la chaleur de l'amour. Un amour incontrôlable, dévorant, que je ne pouvais ni fuir ni maîtriser.

Paraíso Ardiente [ En réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant