Paraíso Ardiente [ En réécriture ]

𝟒𝟎. 𝐏𝐚𝐫𝐚𝐢́𝐬𝐨 𝐀𝐫𝐝𝐢𝐞𝐧𝐭𝐞

Tw : Violences

Je me tenais devant le lit d'hôtel, méthodiquement en train de préparer mes affaires pour l'affrontement à venir.

Deux Glocks parfaitement entretenus reposaient sur le couvre-lit, à côté d'un gilet pare-balles usé mais encore efficace. J'ajoutai quelques couteaux à l'intérieur de mon sac à dos, mes gestes précis et déterminés. L'uniforme de la DEA que je portais se moulait à mon corps, symbole de l'identité que j'avais adoptée, mais aussi de la vengeance qui brûlait en moi.

Iris, ma mère adoptive, se tenait à l'entrée de la pièce, l'air lourd de tristesse. Elle m'observait en silence, ses yeux remplis de cette inquiétude maternelle que je connaissais si bien. Ses traits étaient marqués par une fatigue que seules des années d'inquiétude et de deuil pouvaient laisser.

Lentement, elle s'avança vers moi, posant une main douce mais ferme sur mon épaule, un geste qui me ramena brièvement à un autre moment, des mois plus tôt, à Los Angeles. Ce jour-là, elle m'avait aidée à ranger mes affaires pour mon départ en Colombie, convaincue que je partais pour un voyage d'affaires.

Elle ignorait alors que mon véritable but était de m'infiltrer dans le cartel d'Angel Diaz, l'homme qui avait détruit ma vie.

À cette époque, je lui avais caché mes intentions, incapable de lui révéler que ma soif de vengeance n'avait jamais faibli. Depuis qu'elle et son défunt mari, James Martinez, deux anciens agents de la DEA, m'avaient adoptée, ils avaient tenté de m'éloigner de ce monde de violence, de me donner une nouvelle chance de vivre en paix.

Mais malgré tous leurs efforts, je n'avais jamais réussi à faire le deuil de ma famille. La douleur, toujours vive, se transformait en une rage inextinguible chaque fois que je pensais à eux.

— Amarys... murmura Iris, sa voix brisée par l'émotion.

Je baissai les yeux, incapable de soutenir son regard.

Angel Diaz, cet homme qui avait sauvagement assassiné ma famille pour protéger son empire de drogue et de corruption, devait payer. Il avait arraché tout ce que j'avais de plus cher simplement parce que mon père avait eu le courage de l'affronter, d'exposer ses crimes, et maintenant c'était à mon tour de finir ce qu'il avait commencé.

— Je vais revenir. dis-je d'une voix que je voulais rassurante, mais qui trahissait l'incertitude qui grondait en moi.

Iris soupira, ses yeux brillant d'une tristesse qu'elle ne cherchait même plus à cacher. Elle savait que je n'étais plus la jeune fille qu'elle avait adoptée, mais une femme déterminée à affronter ses démons, coûte que coûte.

Tandis que je finissais de fermer mon sac, son regard ne me quittait pas, comme si elle craignait que ce moment soit le dernier que nous partagions.

— Fais attention à toi, murmura-t-elle enfin, sa voix tremblante.