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ESMÉE.
Je trouvai la cuisine assez facilement. Des mecs étaient en train de danser sur le plan de travail, avec pour seul vêtement, un caleçon. Je détournais le regard, embarrassée, puis me dirigeai vers le frigo américain.
Une fois devant lui, je me rendis compte qu'il pouvait contenir une bonne demi-douzaine d'humains, si ce n'était plus, tellement il était imposant. Il devait bien y avoir ne serait-ce qu'une petite bouteille d'eau...
Je m'apprêtais à ouvrir l'une des deux portes, lorsqu'une main tatouée se posa dessus, m'empêchant ainsi d'avoir accès à ma bouteille d'eau.
Je soufflais, agacée par cette fête et la migraine qui commençait à me bouffer les neurones.
Ce n'est vraiment pas le moment pour me faire chier.
- Tu cherches quelque chose, Esmée ? fit Izan d'une voix basse en penchant la tête sur le côté.
- Pas toi, en tout cas. Peux-tu me laisser ouvrir ce frigo, maintenant ?
Mon sarcasme lui arracha un ricanement. Une envie de lui péter ses deux incisives dorées me brûla soudainement le poing, avant que je ne me souvienne que je ne savais pas ( du tout ) me battre.
- Ton prénom ne court pas les rues, surtout à Tofino. N'est-ce pas ? continua-t-il en m'observant de son regard vicieux.
Qu'est-ce que j'en savais moi ? Avais-je réellement une tête à me préoccuper du nombre d'Esmée dans le monde ? Clairement pas, non.
- Je n'en sais rien moi, répondis-je d'un ton blasé. Tu n'as qu'à rendre visite au bureau du recensement canadien, ils sauront t'aider, j'en suis sûre.
Ses yeux se plissèrent. Il semblait tout aussi exaspéré par mes remarques que moi par sa présence. Je m'apprêtais donc à tourner les talons pour me diriger vers le salon lorsqu'il attrapa fermement mon bras et me tira vers lui.
- Tu sais que grâce à toi, le jefe va être très fier de moi, chica ?
Le jefe ? Qu'avait-il fumé celui-là ? Il se croyait dans un film de cartels ou quoi ?
- Lâche-moi, sifflais en tâchant de me dégager de sa poigne.
- Non, ne pars pas, tu compliquerais tout.
Je me stoppai un instant et le sondai de haut en bas. Il n'avait pas l'air de délirer ni de plaisanter : il était très sérieux. Un frisson me secoua soudainement le corps. Et si, comme le père d'Alvaro et Alba, ce type et Jorge traînaient dans des magouilles ?
- Qu'est-ce que tu me veux ?
- Personnellement ? Rien.
Mes sourcils se froncèrent. Je répliquai donc, vivement :
- Alors, lâche-moi !
Il secoua la tête négativement, me faisant ainsi clairement comprendre qu'il ne me lâcherait pas de son plein grès. Je jetai un rapide coup d'œil au tour de moi. Personne ne faisait attention à nous.
Personne ne fait jamais attention à toi, de toutes façons.
Comme d'habitude, débrouille-toi seule pour échapper à ce type aux mains collantes.
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ROMANOV.
RomanceEsmée Owens n'a jamais oublié ce garçon au charme aussi dévastateur qu'intrigant. Elle n'a jamais oublié les plus sombres facettes de sa personnalité qu'il lui a dévoilé. Ils sont les deux seuls témoins à savoir ce que leurs âmes respectives traînen...
