Info ⚠ : certaines phrases en russe ne seront pas traduites de suite car elles seront répétées en dessous, en français. Je ne sais pas si c'est super compréhensible, mais vous verrez de vos propres yeux !
Bonne lecture à vous 📖
E S M É E.
- Viens avec moi.
J'ai saisi la main tendue de Mikhaïl, qui m'a tirée du lit que j'occupais. Mes pieds ont foulés le sol froid.
Par dessus mes vêtements, il m'a fait revêtir une longue cape noire en velours, sans que je n'oppose la moindre résistance.
Je n'avais plus la force de me battre. Je n'attendais plus rien de ce monde. À trop avoir été déçue par les autres, je finissais déçue par moi-même.
J'aurais voulu qu'on me crève les yeux, comme on m'avait crevé le cœur, pour ne pas voir la cruauté des hommes.
Mais je le méritais sans doute. Je méritais tout.
Nous avons descendu, main dans la main, les escaliers. Le premier étage a défilé, puis le rez-de-chaussée, et enfin une partie de la maison qui m'était totalement inconnue : le sous-sol.
C'était une seule et unique pièce, d'une profondeur et d'une largeur impressionnante. La longueur était bordée par des colonnes de style gréco-romain, tandis qu'une estrade en bois trônait en face de moi.
Mikhaïl m'a finalement laissée seule, sans dire un mot.
Je me suis alors avancée dans la pièce, contemplant ces décors qui m'impressionnaient, un bruissement d'étoffe retint mon attention. Je vis une silhouette sombre s'avancer vers moi, contournant avec agilité les colonnes.
Une fois à ma hauteur, je reconnus le visage de Romanov, sous la capuche de sa cape. Je me suis reculée de quelques pas, de peur qu'il ne retente de me tuer en m'étouffant.
Je me rappelais encore de la sensation de ses doigts autour de ma gorge, de sa main qui me compressait par peur d'être confronté à la vérité.
" Crèves ! "
- Tu t'installeras sur le siège là, énonça-t-il en se tournant vers un banc posé sur l'estrade. Tu ne feras aucun bruit durant la cérémonie.
La cérémonie ? Quelle cérémonie ? De quoi parlait-il ?
Peut importe, je m'en fichais un peu. Qu'il fasse ce que bon lui semble.
Je n'avais pas envie de parler, surtout avec lui. Alors, je ne revins pas sur son ordre, et partis m'assoir sur le siège en bois. Il était peu confortable, voir même extrêmement raide, mais de là, j'avais une vue plongeante sur la grande pièce.
Aucun son, aucun bruit. Je n'entendais rien, mis à part les battements de mon cœur. Pour une fois, j'étais seule, en étant réellement seule.
C'était étrange, la vie. Même si l'on se trouverait dans une pièce remplie de milliers de personnes, on pourrait tout de même se sentir seul. Une solitude intérieure, invisible, mais bien présente.
Lorsque j'y repensais, je n'avais jamais été vraiment entourée. À l'orphelinat, avant l'arrivée de Romanov, j'étais le souffre-douleur des autres pensionnaires et des salariés. Parce que j'étais albinos et que, malgré tout ce que l'on pouvait dire sur l'acceptation, c'était mal-vu. C'est ce que je m'étais d'abord dit.
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ROMANOV.
RomanceEsmée Owens n'a jamais oublié ce garçon au charme aussi dévastateur qu'intrigant. Elle n'a jamais oublié les plus sombres facettes de sa personnalité qu'il lui a dévoilé. Ils sont les deux seuls témoins à savoir ce que leurs âmes respectives traînen...
