CHAPITRE 16 : Moscou, Russie.

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ESMÉE.

























La pluie cognait contre le pare-brise, produisant ainsi une mélodie des plus apaisantes.

Cela faisait déjà un bon quart d'heure qu'Alexeï était parti, me laissant seule dans sa voiture, avec Sasha, en plein centre-ville de Moscou.

Je passais une énième fois ma main dans mes cheveux.

Au vu de l'uniforme quasiment militaire que portait Alexeï Romanov ainsi que son masque en forme de tête de mort, je me doutais fortement que nous étions venus ici pour quelque chose « d'important ».

Important sous-entendait, dans ce cas-là, quelque chose d'illégal.

- Ne t'inquiètes pas pour lui, il sait parfaitement ce qu'il fait.

Je tournais la tête vers Sasha, qui scrutait avec attention les caméras de surveillance.

- Je ne m'inquiète pas, mentis-je quelque peu en observant un homme imposant passer sur l'écran d'ordinateur de Sasha, avec à ses côtés trois femmes perchées sur des talons aiguilles.

Ce n'était ni un mensonge, ni une vérité.

Je lui en voulais terriblement de m'avoir abandonnée dans cet orphelinat, alors qu'il savait pertinemment qu'il était mon seul repère.

Par manque d'affection, par absence totale d'amour, je m'étais accrochée à lui d'une manière à la fois si malsaine et si tragique.

Et il avait fini par me laisser tomber. Alors, oui, parfois il m'arrivait d'espérer qu'il payerait pour ce qu'il m'avait fait, qu'il ressentirait la même douleur lancinante que j'avais ressenti.

Mais rien ne semblait l'atteindre.

- Les gars, j'ai Sanchez en visuel, il se dirige vers l'ascenseur qui mène à sa suite. À vous de jouer, lança Sasha en approchant son téléphone vers sa bouche.

J'appuyais mon menton sur ma main, et tapotai en rythme sur le volant, en observant la nuit noire qui régnait dans la capitale russe.

Cette ville avait l'air très belle.

Moi qui rêvais de faire le tour du monde, j'étais en partie en train de réaliser mon rêve. Même si je le faisais avec une liberté semi-entravée. Quelle ironie.

- Tu sais, Anton à raison. Tu ne devrais rien attendre d'Alexeï.

Pourquoi me disaient-ils cela ? Croyaient-ils réellement que j'éprouvais des sentiments pour l'autre ?

Je savais comment il était, comment il se comportait et rien que grâce à ça, j'étais bien consciente du fait qu'il ne fallait rien attendre de sa part.

C'était Alexeï Romanov, après tout.

- Je n'attends rien de lui.

- Alors, pourquoi ne t'es-tu pas enfuie ? Pourquoi être restée avec nous, alors que tu n'attends rien de personne ?

Malgré la profondeur de ses paroles, il ne détourna pas le regard de son écran. Il devait avoir une tâche à accomplir.

Sasha avait raison : si je n'attendais rien d'Alexeï, je serai partie. J'aurais même sauté du jet en plein vol.

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