CHAPITRE 6 : Le fruit du hasard.

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En espérant que ça vous plaise ! Bonne lecture 📖

ESMÉE.

Après ce trajet qui me parut durer une éternité, les deux hommes cagoulés me firent entrer dans une des nombreuses chambres du Rhodo Hôtel, après avoir prit soin d'enlever les cordes qui m'attachaient à leur voiture.

Avant que je n'ai pu tenté quoi que ce soit, ils refermèrent la porte à double-tour, pour m'empêcher de m'enfuir.

J'étais restée plantée près du lit king size qui trônait au milieu de la pièce, dont l'air empestait le tabac.

Il y avait pourtant un panneau accroché au mur qui indiquait clairement qu'il était interdit de fumer...

Mon regard fut attiré par un sac en cuir noir, posé dans un coin de la pièce, près de la porte. Un sac de voyage. Je me précipitai vers lui, dans l'espoir de trouver quelque chose qui pourrait m'être utile.

Les mains moites, je défis avec empressement la fermeture éclaire. Je tombai alors sur des jeans larges, quelques pulls oversizes, des sous-vêtements ainsi que... Des converses blanches et un casque de musique.

Mes jeans, mes pulls, mes sous-vêtements, mes converses et mon casque.

J'eu un brusque mouvement de recul. Je me jetai alors sur la porte et m'acharnai sur la poignée, dans l'espoir qu'elle cède.

C'était un film d'horreur ou un cauchemar. Ce n'était pas possible, non.

Non, non, non.

Bon Dieu, dans quoi étais-je tombée ?

- À l'aide ! Je vous en prie ! AU SECOURS !  m'époumonais-je en tambourinant contre la porte en bois.

- Personne ne viendra t'aider, Esmée.

Mes mouvements se stoppèrent net. L'atmosphère devint soudainement plus lourde, plus difficile à supporter. Ma poitrine se soulevait à un rythme irrégulier, témoignant de l'angoisse qui venait de prendre possession de moi.

C'était lui.

Il se rapprochait de moi. Ses pas lourds foulaient la moquette de la chambre, me procurant des tremblements incontrôlés que je ne tentais même pas de refreiner.

Il était là.

- Petite fleur, regarde-moi.

Petite fleur, il était le seul à m'appeler ainsi.

Toute la chambre était remplie par l'énergie sombre qu'il dégageait, qui compressait ma cage thoracique tant sa présence m'était insupportable. 

- Esmée, articula-t-il d'un ton lent qui m'effraya plus qu'autre chose.

Deux mains glacées se posèrent sur mes épaules nues, avant de me retourner d'un mouvement brusque. Je sursautai avant de m'éloigner le plus possible de lui.

- NE ME TOUCHE PAS ! crachais-je en me tassant dans un petit recoin de la pièce.

Je me sentais comme une petite souris qui essayait d'échapper à son prédateur.

Il était le prédateur, j'étais la souris.

Il allait faire ce qu'il savait si bien faire et... J'allais subir.

 Mon enlèvement avait été prémédité et je comprenais mieux pourquoi tout avait été si organisé. Car il était derrière tout ça. J'en étais convaincue. 

ROMANOV.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant