CHAPITRE 36 : La naissance de la liberté.

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Savourez votre lecture 🍜 !

( p.s : j'ai ajouté un petit lexique à la fin pour les deux-trois mots un peu spéciaux, genre ceux qu'on ne croise pas couramment quoi 🙄 )























A L E X E Ï.




















L'aiguille du dermographe a enfin quittée ma peau.

J'ai ouvert les yeux en savourant le fait de ne plus sentir cette étrange sensation que je ressentais pour la première fois. Ce n'était pas désagréable mais, comment dire ? Je ne le ferais pas tous les jours, c'était sûr.

Je voyais le monde qui m'entourait en rouge, à cause des leds accrochées au plafond. J'étais sensible à la lumière et cette couleur était tellement agressive pour moi que je dû plisser les yeux comme un imbécile de première.

- Vous voulez un miroir, monsieur ?

Je relevais la tête vers la jeune femme aux cheveux roses qui me faisait face. Son haut en crochet noir ne cachait rien de sa poitrine, qu'elle se plaisait à remuer devant mon nez depuis que j'étais entré ici. Ses longues jambes étaient entièrement grisées par différents tatouages.

Elle avait les lèvres recouvertes d'un gloss pailleté et décorées d'un piercing, qui s'étirèrent en un sourire provocant.

Je compris que soit cette fille était arrachée, soit elle voulait que je l'arrache.

Ça aurait pu me faire rire, si je ne m'appelais pas Alexeï Romanov.

Alors, c'est d'une voix neutre et détachée que je lui ai répondu par l'affirmative.

Elle n'a pas perdu un instant. Son corps s'est tourné en une fraction de seconde et en bougeant son cul moulé dans son short en similicuir, elle a disparu dans l'arrière boutique.

Je restais assis dans le fauteuil en cuir, tout en jetant un coup d'œil à ma montre qui ne me quittait jamais. Il n'était pas trop tard, c'était parfait. Je serais à l'heure pour mon rendez-vous.

- Tenez.

Je ne l'avais même pas vu revenir. Son sourire n'avait toujours pas quitté son visage lorsqu'elle me tendit son vieux miroir à la con.

Je le saisis du bout des doigts, et le plaçais juste en face de mon visage. Mon regard se concentra sur ma pommette droite. Plus précisément sur le petit kanji qui était désormais tatoué dessus.


.


Un kanji signifiant la mort.

- Il vous va à merveille, ça vous rajoute un charme, je trouve.

Et qu'étais-je censé faire de cette information ?

Les gens étaient si exaspérants. Ils parlaient pour ne rien dire, gaspillaient toujours leur salive à sortir des merdes plus inutiles les unes que les autres. Moi, ça m'emmerdait plus que tout.

- Pourquoi avoir choisi ce tatouage ? me demanda-t-elle en attrapant la liasse de billets que je lui avais donné en arrivant.

- Parce que la mort est la naissance de tout. La naissance de la liberté.

- Vous êtes philosophique, c'est mignon !

J'aurais aimé que ce soit à elle, que j'explique mes raisons. Que ce soit elle, qui me complimente. Que ce soit elle tout simplement, tout le temps et partout.

ROMANOV.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant