CHAPITRE 39 : La famille maudite.

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Bonne lecture guys 🍜



















A L E X E I.




















Un bâtard.

J'étais devenu pire qu'un bâtard. Pire qu'un sale clochard. Bien pire que tout ça. Comme un condamné à mort, je sentais le bourreau qui se languissait de me voir vagabonder dans les pires endroits de mon pays.

Chaque seconde, chaque instant qui passait, menait mon hérésie de plus en plus à son apogée. J'en voulais au monde entier désormais !

On m'accusait d'un crime que je n'avais pas commis. L'assassinat du vice-président. J'étais innocent, pour une fois ! Mais j'étais désigné comme bouc-émissaire. Et je savais très bien ce qui m'attendait, avec Mikhaïl, si jamais on nous attrapait.

La peine capitale.

C'est pour cela que nous avons quitté ce café miteux avec précipitation.

Désormais, nous fusions à bord du pick-up, en direction de l'Est de la Russie, plus précisément Nijni Taguil. Une ville d'un peu plus de trois cent cinquante mille âmes, située dans la région de Sverdlovsk.

J'avais un " parent " très éloigné qui y vivait, complétement reclus du monde. Je ne l'avais jamais rencontré. Mais je savais, de par Dmitri Panarine, qu'il n'était qu'un vieux sénile qui devait approcher des quatre-vingt-ans. Avec un peu de chance, peut-être était-il mort ?

Malgré le fait de savoir que nous serions tous les trois à l'abris pour quelques jours, je n'arrivais pas à me contenir.

Parce qu'ils étaient tous trop cons !

Des incapables.

Ils ne valaient rien.

Ils ne servaient à rien.

Ils n'arrivaient pas à comprendre ce qu'il se passait. C'était un complot ! Un foutu complot ! Le pays était dans une pagaille totale, les marchés s'effondraient totalement. Le rouble avait perdu plus du tiers de sa valeur. Plus d'exportations de nos produits.

C'était l'injection du chaos dans le foie de la Russie.

Et au beau milieu de tout ça, le vice-président se faisait assassiner ? J'étais prêt à mettre ma main au bûcher que bientôt, le président en personne renommerait son nouveau bras-droit. Je savais déjà son nom.

Belenko. Semion Belenko.

Il faisait parti des hommes les plus riches du pays. C'était un oligarque, en orbite totale dans l'univers politique, militaire et judiciaire. Une putain de termite.

Personne ne comprenait ! Personne.

Ils n'arrivaient pas à voir que lorsque Belenko serait nommé, le président n'aurait plus que quelques jours à vivre. Car lorsque le président décédait, c'était le vice-président qui prenait sa place. Automatiquement.

J'avais l'impression d'être le seul à comprendre cette affaire. Trop dans l'ombre, certainement.

Moi, je n'avais ni armée, ni argent, ni moyens. Quelques armes - dont un SVD qui datait de l'ère soviétique -, un vieux pick-up, un sniper, un contact débile comme une assiette et une fille qui devenait de plus en plus un boulet. Voilà toute ma possession.

ROMANOV.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant