CHAPITRE 17 : La comptine d'Anton.

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ESMÉE.





























J'ai croisé son regard dans le rétroviseur central.

Ses iris d'un bleu orageux lançaient désormais des éclairs, me prouvant qu'il était de nouveau en proie à une colère froide.

- Putain, vas-y démarre la bagnole ! grogna-t-il en coupant court à notre échange visuel.

Pourquoi était-ce à moi de conduire ? Puis, pourquoi était-il encore en colère ?

Étant une véritable éponge émotionnelle, je commençais moi-même à paniquer.

Qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je fais, putain ?

J'eus un long temps de réflexion avant d'appuyer sur le bouton start and stop, car jusqu'à là, je n'avais jamais conduit une voiture avec une boîte de vitesse automatique.

Lorsque je sentis le moteur vrombir, je desserrais le frein à main, et appuyai sur la pédale d'accélérateur.

- Allez, plus vite ! Suis le gps ! m'ordonna Alexeï, qui se trouvait derrière moi.

Mes mains étaient parfaitement vissées sur le volant et je tâchais de me concentrer sur la route, malgré ses beuglement.

- Et les autres ? lança Sasha.

Alexeï ne lui répondit pas, se contentant de jeter des coups d'œil furtifs à travers les vitres.

Nous sillonnions les rues obscures de Moscou, à toute vitesse, le conteur frôlant les cinquante kilomètres heures.

Je ne dépassais jamais cette vitesse à Tofino, avec ma Coccinelle. Je n'en avais pas besoin puisque je ne vivais pas avec un danger constant.

- Avances ! grogna le propriétaire du véhicule, m'agaçant ainsi une nouvelle fois.

Il me stressait atrocement. Même Sasha soupira discrètement de lassitude.

Lorsque la voiture s'approcha d'un carrefour, je voulus me stopper au feu rouge. Mais, les aboiements de Romanov m'en dissuadèrent :

- Roules, Ебать ! ( putain) T'es pas en train de passer ton permis là, t'es entrain de sauver ta vie.

Sauver ma vie ? Comment ça ? Mais de quoi parlait-il, bon sang ?

- Qu'est-ce que tu racontes ? Que se passe-t-il ? m'écriais-je à mon tour.

Encore une fois, il resta muet, l'air tout d'un coup pensif.

- Alexeï, fis-je en jetant un coup d'œil au rétroviseur.

- Fermes ta gueule et accélère jusqu'à ce que nous soyons arrivés. Entiers et vivants. Abîmes pas ma voiture, surtout.

J'inspirai profondément, pour refreiner l'envie de lui sauter à la gorge.

Ma lèvre supérieure trembla. Je dus pincer ma bouche pour ne pas avoir l'air complètement stupide. Il avait ce don de me rendre complètement lunatique, rien que de par sa présence.

ROMANOV.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant