« Je peux regarder ? Tu m'y autorises ? »
Il releva la tête en entendant Guillaume lui demander ça vingt minutes plus tard et le vit le regarder d'un air inquiet, accroupi devant lui. Ce dernier l'avait emmené chez lui, encore une fois, et quand il avait vu ses amis partir dans une direction après être arrivés dans son quartier, il avait senti son cœur accélérer ses battements à l'intérieur de sa cage thoracique. Il ne voulait pas rester tout seul avec Guillaume après ce que ce dernier lui avait craché au collège. D'accord, lui aussi il lui avait craché des choses vraiment pas gentilles au visage, mais c'était seulement en réponse à ses mots à lui. Puis Guillaume l'avait tiré à travers son appartement et jusqu'à sa chambre et il s'était laissé faire, se demandant pourquoi celui-ci ne l'amenait pas dans le salon tout simplement comme il l'avait fait la dernière fois qu'il l'avait amené chez lui, avant de le sentir le forcer à s'asseoir sur son lit.
« Aurél ? Je peux regarder ton ventre ? entendit-il Guillaume lui demander de nouveau, n'ayant pas répondu la première fois, et il haussa les épaules. Allez... Fais pas ta mauvaise tête un peu, hein...
— Je fais pas ma mauvaise tête. Ça m'apprendra à pas avoir demandé à mon père à m'apprendre à me défendre, répondit-il sèchement et il pensa alors que si, peut-être qu'il faisait un peu sa mauvaise tête là.
— Qu'est-ce que tu racontes...? soupira Guillaume, toujours accroupi devant lui alors que lui était assis sur le rebord de son lit, et cette question de sa part l'énerva.
— C'est toi qui a dit ça la dernière fois ! Que je n'avais qu'à lui demander à m'apprendre à me défendre à l'avenir parce que toi tu viendrais plus le faire ! Que tu l'avais déjà fait par deux fois et que je pouvais te croire, ça n'arriverait plus ! »
Il vit Guillaume lui jeter un regard hésitant, comme s'il se rappelait tout à coup qu'il lui avait dit cela, puis il le sentit poser ses mains sur ses cuisses doucement avant de se relever, le faisant tressaillir à la simple idée qu'il allait peut-être le frapper pour la manière dont il lui avait parlé.
« Je suis désolé. Vraiment, je suis qu'un con pour t'avoir dit des choses aussi cruelles, lui dit cependant Guillaume et il lui lança un petit regard incertain, ne s'attendant pas à des excuses de sa part.
— Pourquoi... t'es venu m'aider tout à l'heure ? Je croyais que tu me détestais...? balbutia-t-il alors qu'il sentait les larmes lui monter aux yeux, avant de secouer la tête. Non... Pas détestais, haïssais.
— Je ne te hais pas, Aurél. Bien sûr que non. Tu t'en doutes, lui répondit Guillaume en soupirant et il secoua la tête en pensant que bien sûr que si qu'il le détestait.
— Si... Tu l'as dit... Que tu me haïssais. Pour le simple fait... d'être un fils de flic. Le simple fait... que mon père est policier, murmura-t-il et il sentit les larmes lui monter aux yeux de nouveau en pensant à combien il avait serré son père fort dans ses bras ce jour-là en rentrant de l'école après qu'ils se soient engueulés à son sujet. Et maintenant... tes amis doivent être au courant aussi. Julien a dû le leur dire depuis... Il a dit qu'il voulait le dire à tout le monde, pour que les autres ne viennent plus m'adresser la parole au collège. Pourquoi vous êtes comme ça ? Pourquoi t'as dit qu'on venait de deux mondes différents et que si les autres te voyaient traîner avec moi ça allait t'attirer des ennuies ? Et de quoi... de quoi tu parlais quand tu as dis que nous deux devenant amis c'était le meilleur moyen pour que papa vienne mettre son nez dans des affaires qui ne le regardaient pas ? Pour qui... tu le prends ? »
Il vit le plus grand lui jeter un regard hésitant à travers ses larmes et il vit soudain celui-ci s'approcher de lui, le faisant sursauter de peur, et il fit un mouvement de recul sur le lit avant de le voir s'asseoir à ses côtés sur ce dernier.
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Fiction OrelxGringe - Pourquoi tu me touches ?
FanfictionGuillaume vient en aide au nouveau dans le quartier sans vraiment savoir pourquoi et le moins qu'on puisse dire, c'est que cette simple décision va venir chambouler sa vie et toutes ses certitudes.