La Lune Rousse

Chapitre 28

Je sors de la douche lorsque je me rends compte que ça doit bien faire dix minutes que j'y suis. La salle de bain est simple, mais pratique en étant accolée à ma chambre. Il n'y a que le strict minimum dedans mais ça me suffit largement. Tant que j'ai de quoi me laver, tout va bien. Je sors de la salle d'eau et enfile quelques habits.

Lorsque je sors de ma chambre, je croise Melvyn et Jacie qui semblent encore en pleine dispute. Bon... J'espère qu'ils vont se réconcilier, le contraire serait dommage. J'essaie d'y croire, en tout cas. Mais je ne les connais pas très bien, donc je ne sais pas si ça va marcher entre eux. Je devrais demander à Andy', comme il les connaît mieux.

Je passe mon chemin rapidement pour ne pas m'immiscer dans leur discussion et descends au premier étage. Ici, aux États-Unis, au lieu de dire « rez-de-chaussée » on dit directement premier étage.

Lorsque j'arrive dans le salon, je croise Andrew qui m'annonce :

- Ce soir, nous sortons tous ensemble.

- Où ça ?

- Tu verras, me dit-il avec un clin d'œil discret. Habille-toi en noir et pas trop classe.

Puis, il part en direction de l'étage. Comment ça « on sort » ?

Je me triture les méninges au moment où j'arrive sur la terrasse où tout le monde est rassemblé. Je les salue d'un mouvement de main et m'assoie à une chaise juste à côté de Logan. Je n'arrête pas de me poser des questions sur le mieux où nous sortons ce soir. Alors je me décide à poser la question au loup à côté de moi :

- Nous sortons ce soir ? Où ça ?

- Surprise, me dit Logan avec un sourire malicieux.

- Et Diana ? Elle vient avec nous ?

- Surprise, me dit-il encore une nouvelle fois.

Frustré, je me tasse dans ma chaise, les bras croisés. Comment ça, il ne veut pas me le dire ? Alors, je retente ma chance auprès d'une nouvelle personne tandis que Logan me fixe d'un regard mutin.

- Alice, où est-ce que nous sortons ce soir ?

- Ah, moi, je ne sors pas, je reste ici garder Diana.

- Et... Tu ne peux pas m'en dire plus ?

- Impossible, me dit-elle d'un ton catégorique.

Je m'affale de nouveau dans ma chaise et me concentre pour savoir de quoi il va en retourner. Les regards narquois des loups m'entourent, ce qui me frustre encore plus. J'ai envie de savoir ! Je déteste les surprises, je réfléchis toujours mille ans à ce que ça peut être qu'au moment de savoir, j'y ai déjà tellement pensé que je suis déçu. C'est nul, les surprises.

Finalement, les loups arrivent à me distraire un peu et nous rigolons bien. Cela me change les idées. Les blagues nulles des bêtas me charment et j'arrive à penser à autre chose tandis que la discrétion de Amy me séduis.

Je serais déjà en couple avec elle si je n'avais pas quelqu'un dans la tête en ce moment.

Attends quoi ? Qu'est-ce que je viens de dire ? Non, pas possible...

Tu le sais très bien, me susurre ma conscience.

Tais-toi ! Je lui ordonne mentalement.

Bon sang...

***

Les choses se compliquent lorsque je me trouve devant ma penderie. Je n'ai pas amené beaucoup de choses ici, alors je n'ai pas grand-chose comme habits « noirs et pas trop classes ». C'est un thème compliqué.