Chapitre 13

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Hugo sillonnait à présent les rues aminées d'un marché souvenir en compagnie de la fleuriste. Hugo aimait cette compagnie et il ne s'en cachait même pas. Les effluves du parfum de la jeune femme avaient maintenant imprégné tout son être comme un douloureux poison. Hugo se refusait de penser à son départ parce qu'il savait d'ore et déjà que se serait l'une des choses les plus difficiles qu'il aurait eu à faire de toute sa vie. Avait-elle des sentiments pour lui ? Hugo sonda son regard smaragdin comme s'il y'avait la réponse à cette question. Doris lui sourit simplement, un sourire qu'il lui rendit le corps soudain embrassé d'une étrange mais si puissante sensation. Cette balade à moto n'avait rien avoir avec toutes celles qu'il avait pu faire et c'était grâce à elle, sa petite sirène aux yeux verts.

_Je tenais à te remercier pour toute la peine que tu te donnes pour me faire vivre une belle aventure. Je suis particulièrement touché par de telles attentions.

_Oh tu sais n'importe qui aurait pu le faire et ce n'est pas comme si je le faisais gratuitement. Tu as payé pour...

_Je pourrais tout autant donné la même somme ou plus à une autre personne que l'aventure n'aurait pas été la même Doris, la coupa t'il abruptement forçant la jeune femme à le regarder dans les yeux. C'est grâce à toi, à tes folies et à ta façon de voir la vie que l'aventure est aussi fabuleuse et ça personne mieux que toi n'aurais pu me le faire découvrir.

_Merci...mais je..je pensais que...

_Tu penses très mal Doris.

_La prochaine fois que tu me couperas la parole, je ferais en sorte de bâillonner tes lèvres dans un baiser des plus ardents pour t'apprendre à te taire quand il le faut. Reprit Doris en revenant sur les mêmes mots qu'il lui avait dit quelques heures plus tôt.

_Vraiment ? Demanda t'il en levant un sourcil interrogateur alors qu'un sourire espiègle bordait déjà ses lèvres pleines.

_Oui vraiment ! Soutenu t'elle en reculant un peu plus à chaque fois que le bouclé faisait un pas en sa direction.

Doris déglutit.

_Dis-moi Doris, combien de lèvres as-tu ardemment bâillonné pour leurs inculquer l'abstinence de la parole ?

Aucune avait-elle envie de lui dire mais elle ne voulait pas passer pour la petite vierge effarouchée même si c'était réellement le cas.

_Je m'y suis perdue au file au temps, dit-elle en levant fièrement le menton pour lui tenir tête.

_Petite menteuse ! Dit-il en la plaquant sans délicatesse contre les murs de l'une des épiceries du marché.

Des regards se tournèrent vers eux mais il n'y fit guère attention.

_Tu es malade ma parole ! C'est quoi cette manie que tu as de me plaquer contre tout et n'importe quoi ? D'abord sur un arbre ensuite sur un mur et la prochaine fois ça sera sur quoi ?

_Certainement sur un lit ma chérie.

Doris s'empourpra jusqu'à la racine de ses cheveux. Elle n'arrivait toujours pas à s'y faire des répliques perverses de l'homme d'affaires.

_Espèce de...

_Pervers narcissique ? Je sais, on me le répète souvent.

_Lâche moi abruti ! Dit-elle en se débattant mais ses deux mains furent l'une comme l'autre plaquée au dessus de sa tête par la seule force d'une des mains de l'homme à la stature de maître.

_Je vais crier si tu ne me lâches pas, dit-elle finalement comme dernier recours.

_Personne n'interviendra, ils croiront tous à une petite dispute entre amoureux. Et entre nous, nous savons tous les deux que cette situation n'est pas sans te plaire .

Délivrance ( Une rencontre impromptue )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant