Délivrance ( Une rencontre impromptue )

Chapitre 15

Allongé sur le hamac en plein milieu de la mer, Hugo observait derrière ses lunettes de soleil la jeune femme entrain d'essayer de donner de l'élan à la balançoire sur laquelle elle était assise.

_Aller Hugo vient me pousser ! Dit-elle en balançant ses pieds dans l'eau tiède.

Seulement vêtu d'un short, Hugo rejoignit la jeune femme en maillot de bain une pièce. Il se plaça derrière elle, et le premier coup de pousse exulta la fleuriste.

_Plus vite Hugo, plus vite !

L'euphorie de la jeune femme exulta l'homme d'affaires qui mit plus de vigueur dans ses poussées.
Hugo prenait conscience que sont séjour toucherait à sa fin dans quelques heures, il allait devoir partir loin de la jeune femme pour une durée incertaine. Néanmoins une chose était sûre il allait revenir. Il nuit dernière avait été particulièrement longue pour lui, il n'avait pas fermé l'œil de la nuit et la jeune femme y était pour quelque chose. La tentation et le désir qu'il éprouvait envers la belle fleuriste avait été à peine contrôlable si bien qu'il avait passé la nuit à la regarder dormir dans ses bras. L'estomac noué au réveil, ils s'étaient tous deux contentés d'une tasse de café et de chocolat chaud avant de reprendre leur randonnée à vélo.

Ils avaient débuté cette dernière journée par une visite en bateau à  travers le canal des pirates en passant par le fort de San Felipe qui grâce à sa hauteur avait laissé percevoir une magnifique vue sur la lagune translucide au sept nuances de bleu. Hugo avait été fasciné par l'histoire qui incombait ces deux lieux. Ils avaient poursuivi par une descente des rapides de Bacalar en kayak avant de faire une pause dans Los Rapidos Lagoon Club, un restaurant du coin pour goûter l'une de leurs spécialités gastronomiques qui avait de suite conquis leurs papilles.

Hugo avait alors crû qu'ils allaient passer la journée dans ce petit paradis jusqu'à ce que Doris en décide autrement. Une cenote du Yucatan, voilà le lieu qu'elle avait décidé pour clôturer ce séjour. Si d'abord il s'était montré aigri durant ses longues heures de route, Hugo avait été ravi de découvrir une telle merveille.
Les tons clairs de la grotte l'avait tout de suite captivé. L'éclat bleu de la grotte était dû à la lumière naturelle qui s'infiltrait dans l'eau et se projetait sur les parois rocheuses. L'intérieur caverneux s'élevait à plusieurs mètres et l'eau en contrebas atteignait une profondeur d'environ une quinzaine de mètres. L'eau turquoise et cristalline était si translucide qu'elle offrait une vue parfaite sur les fonds sous-marins et de la faune et la flore qu'ils abritaient. Un chemin en pierre se terminant par une plateforme circulaire se trouvant au centre du bassin d'eau était touché par un rayon de lumière provenant d'au-dessus de la caverne rendant les lieux encore plus irréels. Hugo avait manqué de mots pour qualifier cet endroit même si son visage avait été des plus expressif.

Hugo stoppa la balançoire et fit le tour pour se placer devant la jeune femme aux iris jade. Hugo la contempla comme si elle était une pierre précieuse. Elle semblait si insouciante et pleine de vie que Hugo désirait la protéger de quiconque souhaiterait lui faire du mal. L'innocence de la fleuriste était telle qu'il avait l'impression de défaillir à chaque fois qu'elle lui souriait. Il n'y avait plus aucun doute, il était tombé amoureux d'elle.

_Pourquoi me regardes-tu ainsi ? S'enquiert elle.

_Comment je te regarde ?

_Je ne saurais décrire cette lueur qui vacille dans ton regard quand tu me regardes, elle me semble étrangère et en même temps si familière. Il m'est difficile de lire en toi, c'en est presque troublant.

Hugo sourit.

_À la différence de toi, je peux lire en toi comme dans un livre ouvert. Dit-il en ne resistant plus à mettre les mèches de cheveux rebelles qui barraient son visage derrière ses oreilles. Tu es si belle !