Chapitre 35

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Le corps engourdi, les cuisses endolories, Doris venait de quitter la salle de bain après une douche bien chaude pour dégourdir ses muscles.

Lentement elle marcha jusqu'à la coiffeuse et s'y installa pour sécher ses cheveux et les emprisonner dans une grande natte confortable. En rentrant une heure plutôt, elle avait trouvé la maison complètement vide . Aucune présence de Vicky ni de Blanca, ce qui n'était pas sans lui déplaire car elle se voyait mal leur expliquer pourquoi elle boitait alors que tout allait bien quand il partait il y'a quelques heures.

Les pommettes rougies, elle repensait encore à la façon dont Hugo lui avait fait l'amour ce soir. C'était incomparable. Elle ne trouvait pas encore les mots pour le décrire, pour la peine elle se contenta de le ressentir. Guidée par la jalousie, elle avait volontairement provoqué l'homme d'affaires sans se douter que son désir serait aussi sauvage, primitif...

Ainsi écartelée, la décharge de plaisir qui accompagnait ses pénétrations bien que douloureuses l'avait conduite vers une fulgurante jouissance tant qu'elle avait l'impression de le sentir encore en elle.

_A quoi penses-tu ?

Cette voix...il était là.

Elle frémit, laissa tomber sa brosse en le voyant à l'embrasure de la porte, debout...complètement nu.

Doris serra aussitôt les jambes pour réprimer la douce moiteur qui commençait à s'y rependre. Son regard demeurait sombre, la mâchoire crispée, il ne la quittait pas des yeux tel un prédateur avec sa proie. Son torse se soulevait en des respirations rapides.

_L.a..la réunion est déjà terminée ? Demanda t'elle les lèvres tremblantes en le regardant se rapprocher .

_J'ai dû l'écourter. Reste assise ! Ordonna t'il quand elle voulue se lever.

Inutile de lui demander pourquoi ? Vu que la réponse se trouvait juste sous ses yeux.

Dans cette position, son sexe se trouva juste en face de son visage.

_Quand il me viendra en tête de te faire languir encore une fois, je t'en prie rappelle moi cet instant.

Doris sourit, ravie d'avoir pu obtenir sa vengeance.

_Tu as au moins une idée de ce que j'ai pu ressentir quand tu m'as dit non .

Il grimaça, le trait tiré par une souffrance apparente.

_Cette torture est insoutenable, je t'en prie...

Doris compris ce qu'il voulait et elle s'y plia incapable de le voir plus longtemps comme ça. Quand elle fourra son sexe dans sa bouche il émit un grognement de plaisir à la hauteur de son envie. D'une main il enroula sa natte pour prendre le contrôle de la fellation et de l'autre prit appui sur le miroir en manquant de le briser. Il l'intima à le prendre avec plus de vigueur et en profondeur. Doris avait l'impression de le sentir grossir dans sa bouche. Impossible pour elle de le prendre entièrement, il était beaucoup trop imposant. Ses va et vient se firent plus soutenus, sa mâchoire commençait à faiblir. Soudain il se retira, l'invita à se lever en défiant le pans de son peignoir et l'allongea sur le lit avant de se placer entre ses jambes.

Doris reprit difficilement son souffle. L'appréhension la gagna quand il se plaça encore ses cuisses.

_Je serai doux, dit il comme une promesse en l'embrassant.

Un baiser volontairement lent et empreint de sensualité.

_Regarde moi.

Son regard émeraude se perdit aussitôt dans le sien.

Délivrance ( Une rencontre impromptue )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant